Séance du 22 décembre
Aussitôt le calme revenu, Ninaran s'inquiète de la santé de Gurbath, mais le tiefelin n'est plus en danger. La chasseresse elfe invective alors le groupe de héros, et en particulier Eleryl qu'elle considère comme le leader. Est-ce ainsi qu'ils conçoivent une mission d'infiltration? Elle leur crie qu'ils sont tombés sur la tête, qu'ils se trompent d'ennemis, qu'il fallait retenir la montagne de nerfs (désignant Amour) qui leur sert de compagnon, que ce n'est pas ce qui était convenu… Gurbath ajoute quelques mots en langue abyssale. Seul Eleryl en comprend le vaguement sens: il faut tenir parole, ou plutôt, le contrat doit être respecté. Gorash parvient à ramener le calme dans la pièce. Les héros ont maintenant à faire face à toute une secte de fanatiques, prévenus de leur présence. Une simple herse les sépare des adorateurs de Shar. De sa force de Goliath, Amour parvient aisément à en tordre les barreaux. Les quartiers du culte sont plongés dans l'obscurité. Tapis dans les ténèbres, les fidèles attendent, prêts au combat. Amour tente de négocier: Douven contre leur vie sauve. Les cultistes d'ont plus besoin du prisonnier, mais ne craignent pas de perdre leur vie: Shar les attend et les récompensa bien pour ce qu'ils viennent d'accomplir.
La scène tourne à l'affrontement. Des portes s'ouvrent et de nouveaux ennemis surgissent. Les héros s'opposent à un prêtre de Shar, son diacre, et quatre hommes de mains endoctrinés. Le prêtre lance aussitôt un sortilège: des tentacules de ténèbres surgissent devant les héros, et cherchent à les immobiliser. Gorash et Amour sont ainsi étreints par les appendices nécrotiques. Les autres héros peuvent difficilement se déployer dans la salle. Gurbath utilise le pouvoir de passe-muraille de son armure et tente de prendre les hommes de main à revers. Ninaran tire quelques flèches électrisées sur le diacre. Il riposte par un trait nécrotique qui manque sa cible. Earan utilise ses décharges occultes et ses pouvoirs à distance. Deux serviteurs obscurs font alors leur apparition, surgis de nulle part. Mishka connait bien ces créatures de l'ombre: invocations de la déesse maléfique à la peau grise et au visage sans traits, leurs poigne nécrotique est dangereuse, mais ces humanoïdes ne sont pas très robustes. Le gnome parvient à se faufiler à leur rencontre. Il se fait toucher, mais en profite pour devenir invisible, se place dans le dos de la créature, et lui acène une violente attaque sournoise. Amour parvient à se dégager, et prête main forte à son compagnon voleur. Eleryl tente une percée: il évite quelques coups d'épées des hommes de main, saute sur une grande table, et parvient jusqu'au prêtre. Gurbath adopte la même tactique. Ninaran invoque deux araignées géantes qui finissent de totalement encercler le leader ennemi. Eleryl lui assène un coup de rapière fatal. Amour et Mishka viennent à bout du diacre. Les hommes de main, et les serviteurs obscurs sont les derniers à tomber.
Un prisonnier en haillons, prostré dans une chambre, émet des gémissements. Les héros reconnaissent, affaibli, meurtri et probablement torturé, leur ami ethnologue Douven. Encore sous le choc, celui-ci reconnait à peine ses compagnons. Il a du mal à réaliser qu'il est enfin libéré de cet enfer. Amour tente de le raisonner. Gorash invoque les esprits pour lui prodiguer quelques soins. Les héros lui restituent son bâton de mage, sa bague, et sa cape. Le mage s'exprime difficilement. Il dit que tout est sa faute, qu'il a aidé Kalarel et ses prêtres, qu'il vont ouvrir le portail ombral, que tout est sa faute, que Shadraxil et ses armées de morts-vivants sortiront bientôt de Gisombre, provoquant une guerre terrible, que tout est sa faute, qu'il est sans doute déjà trop tard… Les héros lui racontent les derniers événements, et leur ami reprend peu à peu confiance. Peut-être n'est-il pas encore trop tard, après tout. Il reste peut-être encore un espoir à Douven d'empêcher tout ça, de réparer ce qu'il a fait. Ninaran et Gurbath l'accompagneront, eux-aussi prêts à aller jusqu'au bout de cette aventure. Les héros sont plus réticents: leur ami est sauvé, et ils se moquent bien de ce qu'il peut advenir du Val de Nentir ou du village de Havrefroid. Mais Douven insiste et les héros se laissent convaincre. Ninaran l'interroge sur la secte, et le rituel. Le magicien explique que Kalarel et ses prêtres l'ont forcé à mettre ses connaissances de la langue draconique et des arcanes au profit de leur entreprise: rouvrir le portail et libérer la dracoliche. Dans les quartiers du culte, Earan trouve des manuscrits témoignant des recherches arcanistes du culte de Shar: la magie du portail est ancienne et puissante, mais le cataclysme de la Magepeste l'a fragilisée. Il est question de Gisombre, de dragon, et d'âmes. Le portail est maintenu par un puissant sortilège et scellé par six grosses gemmes magiques. Douven explique que deux sont déjà brisées. Gurbath s'intéresse particulièrement aux gemmes. Il avoue qu'entraver les dessins de Kalarel n'est pas son objectif premier, et que les gemmes encore intactes lui reviennent, que le contrat doit être respecté. Les aventuriers sont blessés et à bout de force. Profitant du relatif confort et de la protection offerte par des quartiers du culte, ils décident de s'y barricader pour prendre quelques heures de repos.
Les héros sont réveillés en sursaut par un violent tremblement de terre. Le sol tremble pendant plusieurs minutes, projetant à terre ceux qui essayent de se lever. Des blocs de pierre s'effondrent des murs et des plafonds, dans un bruyant fracas. Douven, pris de panique, pense que le sceau du portail a été brisé. Accélérant la cadence, les aventuriers poursuivent leur descente dans les souterrains du fort. En tête, Mishka et Gorash ouvrent une lourde double porte de pierre. Dans une grande salle carrée, une statue géante d'un paladin (peut-être Keegan) est représenté combattant deux avatars de dragon. Gorash suspecte un piège, et s'avance prudemment. Pas suffisamment. La statue pivote sur elle-même à grande vitesse et son arme de pierre fauche le shaman. Amour donne à Mishka l'impulsion dont le gnome a besoin pour sauter jusqu'à la statue. Le voleur grimpe sur le socle, en évitant les coups circulaires. Il repère le mécanisme complexe qui pilote son mouvement, et parvient à le désamorcer. Les autres compagnons s'avancent à leur tour dans la salle, en gardant la plus grande distance possible avec les statues (ils suspectent les statues de dragons d'être également piégées). Au fond de la salle, un large couloir, et d'autres statues: quatre chérubins postés aux quatre coins du passage. Un nouveau piège. Le voleur renouvelle l'exploit, et parvient à le neutraliser, mettant à jour un système complexe de tuyaux et de vannes. Les pièges initialement conçus pour protéger la salle du portail, ont probablement été réactivés par Kalarel.
Un large escalier descend vers la vaste salle du portail qui a été réaménagée en temple de Shar. Des cadavres gisent dan s un bassin empli de sang frais, témoignant des odieux sacrifices perpétrés ici sous le regards d'une gigantesque statue de la déesse maléfique. Au centre, quatre adorateurs de Shar viennent de terminer un rituel. Eveillés depuis plusieurs jours sans interrompre leur transe, les prêtres en bure pourpre ont posé un genou à terre. Disposés autour d'un pentacle, ils tiennent chacun une gemme entre les mains. Sur le mur d'en face, vibre une immense surface circulaire, d'aspect noir et huileux. L'immense portail vers la Gisombre est ouvert, et assez large pour permettre le passage d'un dragon...
samedi 26 décembre 2009
dimanche 29 novembre 2009
Résumé séance 8 - Les révélations du Seigneur Keegan
Séance du 25 novembre
Les héros baissent les armes et tentent d'engager le dialogue avec le Seigneur Keegan. Le mort-vivant écoute leur histoire, mais reste suspicieux et dubitatif. Il sait qu'un culte maléfique est en train de rouvrir le portail constituant la prison de Shaddraxil, et rien ne lui dit que les profanateurs de sa crypte n'en font pas partie. Eleryl, aidé par ses compagnons, parvient à le convaincre qu'ils s'opposent à ce culte, et pensent povoir faire échouer leur plan. L'ancien seigneur des lieux, revenu d'entre les morts, leur raconte à nouveau l'histoire du Fort de Gisombre, et comment Shaddraxil, même emprisonné, réussit à corrompre son âme, et le forcer à retourner sa lame contre les siens. Ces anciens péchés de Keegan hantent et l'empêchent de trouver le repos éternel. Le mort-vivant ne peut pas même quitter son tombeau. Les héros pourraient être le bras armé de sa rédemption. L'ancien paladin de Séluné offre à Amour son épée lunaire, et à Eleryl sa côté de mailles en mytril. Keegan ne sait que peu de choses sur le portail lui-même ou le sceau qui le condamne. Les anciens mages de Cormyr avaient utilisé la magie de six cristaux. Certains ont du être brisés pendant le cataclysme de la Magepeste, fragilisant ainsi la protection. C'est peut-être la faille que le culte de Shar chercher à exploiter. Keegan indique enfin au héros la direction d'une cage d'escalier descendant autrefois jusqu'au laboratoire qui abritait le portail. L'ancien paladin leur donne la bénédiction de Séluné puis retourne dans son sarcophage de pierre.
Gorash et Mishka sortent les premiers du tombeau pour retrouver Tristan et Delphina au temple de Séluné. Ils sont surpris de voir, aux côtés des enfants, deux individus en bures noires et pourpres. Un gobelin se cache derrière eux. Les héros reconnaissent les attributs caractéristiques des adorateurs de Shar. Le sang d'Amour ne fait qu'un tour, mais il parvient à contrôler sa rage barbare. Les enfants n'ont pourtant pas l'air apeurés. Les formes encapuchonnées découvrent enfin leurs visages. Eleryl reconnaît immédiatement la chasseresse elfe Ninaran. Elle est accompagnée d'un tiefelin peu bavard au nom de Gurbath. Ninaran semble soulagée d'avoir retrouvé les héros, et leur explique la situation à l'extérieur. Les morts du cimetière sortent de leurs tombes et terrorisent les campagnes. Le village de Havrefroid est assiégé par une armée de kobolds. Padraig et la garde de l'Active semblent tenir, mais pour combien de temps? L'elfe a rapidement rebroussé chemin, rejoint son compagnon Gurbath, puis ensemble ils ont pénétré dans les ruines du fort à la recherche des héros. Ils ont achevé les gobelins survivants, à l'exception de Splug. Le petit renégat à écailles avait miraculeusement survécu et demandait pitié. Ils l'ont épargné et même soigné. En guise de remerciement, le gobelin leur a dégoté des bures du culte, qu'ils ont utilisé comme déguisement. Eleryl et Amour ne semblent que peu convaincus par cette histoire. Gorash remarque en outre que Ninaran et son compagnon ne se risquent pas à pénétrer au coeur du temple, sous la lumière lunaire apaisante de Séluné. Néanmoins, les héros reconnaissent que des bras supplémentaires seront nécessaires pour affronter les dangers qui les attendent. Suivant les recommandations de Gurbath, ils décident de laisser les deux enfants sous la protection de la déesse lunaire.
Les héros rejoignent l'escalier annoncé par le Seigneur Keegan. Il est en partie effondré, et aucun accès n'est possible vers le haut. En revanche, un passage vers le bas a été déblayé. Gorash encourage le groupe à élaborer un plan. Il envoie Splug chercher d'autres bures. Earan et Gorash se déguiseront également, et avec Ninaran et Gurbath, ils constitueront un groupe d'infiltration vers les quartiers des adorateurs de Shar. Amour, Mishka et Eleryl resteront en renfort juste derrière eux, si la situation devait dégénérer. C'est ainsi que le groupe descend l'escalier. En bas, une salle de pierre fonctionnelle, des murs maçonnés sans fioritures. Trois hobgobelins montent la garde, à moitié endormis, accrochés à leurs hallebarde. Trois autres, en armure de cuir rouge, discutent dans un coin de la pièce. Enfin, plus loin, deux humanoïdes aux couleurs de Shar occupent l'entrée d'un long couloir. C'est alors que, passant outre les plans de Gorash, Amour abat son épée à deux mains sur leur allié Gurbath. Ce dernier, surpris, tente de riposter et de se dégager. Heureusement Eleryl intervient et s'interpose entre le tiefelin et le goliath. Cette agitation a attiré l'attention. Ninaran se précipite dans la salle. L'un des cultiste s'adresse à son acolyte, lui dit que Kalarel veut le prisonnier, lui demande d'aller le chercher, et qu'il s'occupe de régler le situation ici en attendant. Il lance à Ninaran "L'ombre appelle l'ombre". A la surprise générale des héros, Ninaran connaît le mot de passe et répond "la vie s'éteint dans les ténèbres". Très sûre d'elle, l'elfe s'adresse ensuite aux gardes hobgelins, et leur dit qu'il y a un problème là-haut avec les gobelins, et qu'il doivent aller voir. Pendant ce temps, Amour demande à Gurbath de s'expliquer. Ce dernier reconnait avoir omis quelques détails. Il explique que Ninaran et lui ont découvert le culte maléfique mené par Kalarel il y a déjà longtemps. Gurbath prétend venir d'ailleurs, pouvoir contôler le portail, qu'il reste indispensable aux héros s'ils veulent mettre un terme aux dessins des adorateurs de Shar. Visiblement intéressé lui-même par ce passage vers Gisombre, il ne pouvait agir avant que Kalarel et son culte ne procèdent à l'exécution de leur rituel. Pendant ce temps les hobgoblins en cuir rouge demandent si cela va durer encore longtemps, et combien de sacrifices Kalarel demandera-t-il encore. Ils se plaignent qu'à ce train-là, il ne leur restera plus aucun esclave à ramener à leur clan. Conscients que leurs déguisements ne resteront pas un leurre très longtemps, Mishka et Earan passent à l'offensive. Amour les rejoint rapidement et charge les hobgobelins. Gurbath, de nouveau libre de ses mouvements, vient au secours de Ninaran. L'elfe prend du recul et dégaine son arc. Le tiefelin combat le cultiste de Shar à l'épée. Mais déjà blessé, les coups de son ennemis le font tomber au sol, inanimé. A distance, Gorash en appelle aux esprits pour le remettre sur pieds. Eleryl entonne un chant guerrier et fait tournoyer sa rapière. En quelques minutes à peine, les ennemis sont réduit à l'état de cadavre. Dans le couloir, une herse s'abaisse. Leurs ennemis savent maintenant que leurs quartiers sont assiégés...
Les héros baissent les armes et tentent d'engager le dialogue avec le Seigneur Keegan. Le mort-vivant écoute leur histoire, mais reste suspicieux et dubitatif. Il sait qu'un culte maléfique est en train de rouvrir le portail constituant la prison de Shaddraxil, et rien ne lui dit que les profanateurs de sa crypte n'en font pas partie. Eleryl, aidé par ses compagnons, parvient à le convaincre qu'ils s'opposent à ce culte, et pensent povoir faire échouer leur plan. L'ancien seigneur des lieux, revenu d'entre les morts, leur raconte à nouveau l'histoire du Fort de Gisombre, et comment Shaddraxil, même emprisonné, réussit à corrompre son âme, et le forcer à retourner sa lame contre les siens. Ces anciens péchés de Keegan hantent et l'empêchent de trouver le repos éternel. Le mort-vivant ne peut pas même quitter son tombeau. Les héros pourraient être le bras armé de sa rédemption. L'ancien paladin de Séluné offre à Amour son épée lunaire, et à Eleryl sa côté de mailles en mytril. Keegan ne sait que peu de choses sur le portail lui-même ou le sceau qui le condamne. Les anciens mages de Cormyr avaient utilisé la magie de six cristaux. Certains ont du être brisés pendant le cataclysme de la Magepeste, fragilisant ainsi la protection. C'est peut-être la faille que le culte de Shar chercher à exploiter. Keegan indique enfin au héros la direction d'une cage d'escalier descendant autrefois jusqu'au laboratoire qui abritait le portail. L'ancien paladin leur donne la bénédiction de Séluné puis retourne dans son sarcophage de pierre.
Gorash et Mishka sortent les premiers du tombeau pour retrouver Tristan et Delphina au temple de Séluné. Ils sont surpris de voir, aux côtés des enfants, deux individus en bures noires et pourpres. Un gobelin se cache derrière eux. Les héros reconnaissent les attributs caractéristiques des adorateurs de Shar. Le sang d'Amour ne fait qu'un tour, mais il parvient à contrôler sa rage barbare. Les enfants n'ont pourtant pas l'air apeurés. Les formes encapuchonnées découvrent enfin leurs visages. Eleryl reconnaît immédiatement la chasseresse elfe Ninaran. Elle est accompagnée d'un tiefelin peu bavard au nom de Gurbath. Ninaran semble soulagée d'avoir retrouvé les héros, et leur explique la situation à l'extérieur. Les morts du cimetière sortent de leurs tombes et terrorisent les campagnes. Le village de Havrefroid est assiégé par une armée de kobolds. Padraig et la garde de l'Active semblent tenir, mais pour combien de temps? L'elfe a rapidement rebroussé chemin, rejoint son compagnon Gurbath, puis ensemble ils ont pénétré dans les ruines du fort à la recherche des héros. Ils ont achevé les gobelins survivants, à l'exception de Splug. Le petit renégat à écailles avait miraculeusement survécu et demandait pitié. Ils l'ont épargné et même soigné. En guise de remerciement, le gobelin leur a dégoté des bures du culte, qu'ils ont utilisé comme déguisement. Eleryl et Amour ne semblent que peu convaincus par cette histoire. Gorash remarque en outre que Ninaran et son compagnon ne se risquent pas à pénétrer au coeur du temple, sous la lumière lunaire apaisante de Séluné. Néanmoins, les héros reconnaissent que des bras supplémentaires seront nécessaires pour affronter les dangers qui les attendent. Suivant les recommandations de Gurbath, ils décident de laisser les deux enfants sous la protection de la déesse lunaire.
Les héros rejoignent l'escalier annoncé par le Seigneur Keegan. Il est en partie effondré, et aucun accès n'est possible vers le haut. En revanche, un passage vers le bas a été déblayé. Gorash encourage le groupe à élaborer un plan. Il envoie Splug chercher d'autres bures. Earan et Gorash se déguiseront également, et avec Ninaran et Gurbath, ils constitueront un groupe d'infiltration vers les quartiers des adorateurs de Shar. Amour, Mishka et Eleryl resteront en renfort juste derrière eux, si la situation devait dégénérer. C'est ainsi que le groupe descend l'escalier. En bas, une salle de pierre fonctionnelle, des murs maçonnés sans fioritures. Trois hobgobelins montent la garde, à moitié endormis, accrochés à leurs hallebarde. Trois autres, en armure de cuir rouge, discutent dans un coin de la pièce. Enfin, plus loin, deux humanoïdes aux couleurs de Shar occupent l'entrée d'un long couloir. C'est alors que, passant outre les plans de Gorash, Amour abat son épée à deux mains sur leur allié Gurbath. Ce dernier, surpris, tente de riposter et de se dégager. Heureusement Eleryl intervient et s'interpose entre le tiefelin et le goliath. Cette agitation a attiré l'attention. Ninaran se précipite dans la salle. L'un des cultiste s'adresse à son acolyte, lui dit que Kalarel veut le prisonnier, lui demande d'aller le chercher, et qu'il s'occupe de régler le situation ici en attendant. Il lance à Ninaran "L'ombre appelle l'ombre". A la surprise générale des héros, Ninaran connaît le mot de passe et répond "la vie s'éteint dans les ténèbres". Très sûre d'elle, l'elfe s'adresse ensuite aux gardes hobgelins, et leur dit qu'il y a un problème là-haut avec les gobelins, et qu'il doivent aller voir. Pendant ce temps, Amour demande à Gurbath de s'expliquer. Ce dernier reconnait avoir omis quelques détails. Il explique que Ninaran et lui ont découvert le culte maléfique mené par Kalarel il y a déjà longtemps. Gurbath prétend venir d'ailleurs, pouvoir contôler le portail, qu'il reste indispensable aux héros s'ils veulent mettre un terme aux dessins des adorateurs de Shar. Visiblement intéressé lui-même par ce passage vers Gisombre, il ne pouvait agir avant que Kalarel et son culte ne procèdent à l'exécution de leur rituel. Pendant ce temps les hobgoblins en cuir rouge demandent si cela va durer encore longtemps, et combien de sacrifices Kalarel demandera-t-il encore. Ils se plaignent qu'à ce train-là, il ne leur restera plus aucun esclave à ramener à leur clan. Conscients que leurs déguisements ne resteront pas un leurre très longtemps, Mishka et Earan passent à l'offensive. Amour les rejoint rapidement et charge les hobgobelins. Gurbath, de nouveau libre de ses mouvements, vient au secours de Ninaran. L'elfe prend du recul et dégaine son arc. Le tiefelin combat le cultiste de Shar à l'épée. Mais déjà blessé, les coups de son ennemis le font tomber au sol, inanimé. A distance, Gorash en appelle aux esprits pour le remettre sur pieds. Eleryl entonne un chant guerrier et fait tournoyer sa rapière. En quelques minutes à peine, les ennemis sont réduit à l'état de cadavre. Dans le couloir, une herse s'abaisse. Leurs ennemis savent maintenant que leurs quartiers sont assiégés...
jeudi 29 octobre 2009
Résumé séance 7 - Les catacombes du Fort de Gisombre
Séance du 21 octobre
Satisfaits du déroulement de leur plan, les héros décident de poursuivre leur manœuvre. C'est cette fois Mishka qui joue les artificiers. Le gnome se saisit d'un petit tonnelet de feu grégeois, et allume une mèche courte. Il franchit discrètement l'épais rideau de velours, et fait quelques pas dans la salle inoccupée. Derrière une porte ouverte, il distingue des gobelins et hobgobelins qui affluent dans les couloirs en poussant de tonitruantes interjections. Sans attendre, le voleur lance son projectile explosif dans leur direction. Le tonnelet explose en une boule de feu incandescente, provoquant beaucoup de bruit et de fumée. Quelques pierres s'écroulent du plafond et des murs, bloquant momentanément le passage aux créatures. Mais cela ne les retiendra pas très longtemps. Peu après l'explosion, la terre se met à trembler d'une secousse plus violente que les précédentes. A n'en point douter, les héros se trouvent non loin de l'épicentre du phénomène tellurique. Earan suspecte la nature arcanique voire cosmologique de ce séisme. Les héros ne s'attardent pas. Ne sachant trop quelles menaces rodent à l'extérieur des ruines, et toujours sans nouvelles de Ninaran, ils conseillent à Tristan, Delphina et au paysan de Havrefroid de rester auprès d'eux, malgré le danger. Ces derniers, finalement convaincus par les arguments de Gorash, s'équipent comme ils peuvent puis suivent sans mot dire les aventuriers. De retour devant l'épaisse porte de pierre, Mishka utilise la clé dérobée au chef gobelin. Les rouages bien huilés et les contrepoids invisibles du mécanisme se mettent aussitôt en mouvement. Amour fait appel à sa force de Goliath pour faire pivoter la massive et pesante porte de pierre ainsi déverrouillée.
Un escalier raide et étroit s'enfonce dans les profondeurs des catacombes. Mishka et Amour referment la porte derrière eux. Malgré leur vision nocturne, les héros sont plongés dans l'obscurité. Même les yeux de drow d'Earan ne parviennent pas à s'accoutumer totalement aux ténèbres que la sorcière suspecte être de nature magique. La lueur de leurs torches offre aux compagnons une visibilité de quelques mètres à peine. Le groupe progresse lentement, Eleryl et Mishka en tête. Les catacombes forment un vaste dédale de galeries dont les parois sont creusées d'alcôves et de niches funéraires. Quelques uns de ces tombeaux sont encore scellés d'une plaque de pierre ou d'argile, mais la plupart sont ouverts et emplis d'ossements. Anciens guerriers du Cormyr, victimes de la guerre contre Shadraxil, ou bien simples ouvriers, artisans ou simple domestiques du fort qui ont péri de maladie, ou de l'accumulation des années: autant de sépultures qui retracent l'histoire mouvementée du Fort de Gisombre. Le sol est couvert d'une épaisse poussière qui même brassée retombe inexorablement au sol. L'odeur âcre de la chair en décomposition agresse les narines des héros. Malgré l'absence du moindre souffle d'air, un froid humide glace leur vêtements et leur sang. Certains pensent entendre des murmures, des chuchotements, des complaintes ou des pleurs, dont l'origine est incertaine ou irréelle. D'autres aperçoivent des formes blanchâtres à la limite de leur cône de vision, comme d'éphémères halos en mouvement. Une bifurcation, puis une autre. Les héros se dirigent au juger, puis s'arrêtent soudainement, apercevant quelque chose. Mishka s'accroupit pour balayer de la main la poussière sur le sol devant lui, et révèle les traces récentes de gravures taillées dans la pierre. Le gnome dégage peu à peu une glyphe complexe composée d'une deltoïde d'environ soixante centimètres de diamètre et de trois runes cunéiformes disposées entre ses branches. Earan et Eleryl en reconnaissent immédiatement la nature arcanique, et avancent même la thèse de la nécromancie. Mais aucun des deux lanceurs de sorts n'est familier de cette sombre discipline. La sorcière tente néanmoins de désactiver la protection magique sans grand succès. Le tieffelin se lance à son tour dans cette entreprise. Sans rituel de dissipation approprié, il tente malgré tout de mêler une gestuelle aussi complexe qu'élégante, quelques paroles mystiques, et une scientifique combinaison de poudres magiques. Les spectateurs sont conquit par cette démonstration artistique. Malheureusement le résultat s'avère également être un échec. A peine Eleryl a-t-il posé le pied sur la glyphe, qu'une silhouette fantomatique apparait devant lui. La forme spectrale a l'apparence d'une femme égorgée. Son cri strident remplit les catacombes. Les héros sont assourdis et pris d'une soudaine terreur incontrôlée. Le paysan et les deux enfants s'enfuient en hurlant, suivis à bonne distance par Gorash, Earan, Mishka et Eleryl. Seul Amour, faisant montre d'une volonté exceptionnelle, parvint à résister à la peur et entrer dans une rage barbare. La lame de son épée traverse le fantôme de part en part. La forme blanchâtre disparait aussitôt.
Sitôt après, des bruits de frottements et d'entrechoquement retentissent plus loin devant, résonnant à travers les catacombes. Amour part seul au devant de ce danger. Arrivé à une intersection, ils distingue plus nettement les sons de créatures qui arrivent des deux côtés. Le barbare s'engage dans la galerie de gauche. Il se retrouve rapidement encerclé de morts-vivants. Des squelettes armés de lames rouillées arrivent en premier à sa hauteur, bientôt suivis par des zombis en décomposition, plus lents. Les griffes des zombis lacèrent la peau du Goliath. L'une des créatures parvient même à étreindre le barbare, avec la volonté affichée de gouter à sa chair. Même si le barbare peut parfaitement comprendre ce sentiment, il préfère se dégager, au prix de quelques coups de représailles des squelettes. Les autres compagnons parviennent finalement à contrôler leur peur et à s'engager eux aussi dans la bataille. Mishka rejoint Amour, mais la configuration exigüe des galeries ne lui est pas favorable. Egalement privé de l'avantage de la surprise, le voleur est contraint à utiliser des passes d'armes rudimentaires. Gorash hurle aux enfants et au paysan de se tenir à l'écart, puis il invoque l'esprit de la panthère au milieu d'une intersection, bloquant ainsi le passage à un second groupe de morts-vivants qui arrive par le couloir de droite. Earan et Eleryl restent auprès du shaman et préfèrent attaquer à distance. La sorcière enchaîne décharges d'énergie occulte et explosions lumineuses sur de multiples adversaires. Ses sorts semblent être de plus en plus dévastateurs à mesure qu'elle parvient à toucher de nouvelles cibles. Ses adversaires semblent en outre particulièrement vulnérables à certains de ses sortilèges radiants. Les zombis tombent rapidement sous les coups des héros, mais les squelettes s'avèrent être des adversaires plus coriaces. Le Goliath encaisse un nombre exceptionnel de coups. Mais son endurance, sa peau de pierre, sa rage et les soins répétés de Gorash et Eleryl le maintiennent debout. Les autres héros ne sont pas non plus épargnés par l'agressivité des mort-vivants. Plusieurs créatures s'en prennent notamment au barde. La sorcière se fait lacérer par la lame rouillée d'un squelette en se frayant un passage jusqu'au voleur. Mishka profite de la tenaille offerte par cette dernière pour asséner un coup sournois à son agresseur. Les morts-vivants tombent les uns après les autres, et les héros sont une fois encore vainqueurs. Ils ont cependant subit de sévères blessures et n'ont pas la possibilité immédiate, dans l'environnement hostile des catacombes, d'y remédier autrement qu'avec des soins et invocations élémentaires. Ils savent que le temps leur est compté, et ils décident donc de continuer malgré leur état.
Les héros découvrent finalement la porte d'une vaste salle. Il s'agit en réalité d'un ancien temple de Séluné, déesse bonne mais chaotique de la lumière lunaire et des nuits étoilées. Dame d'Argent, Vierge Lunaire, Séluné est aussi la sœur jumelle de la maléfique Shar. La nef, reconvertie en mausolée, abrite aujourd'hui huit somptueux sarcophages de pierre sculpté à l'effigie des illustres guerriers du Cormyr dont ils renferment les dépouilles mortuaires. Le chœur du temple est surplombé d'un dôme étoilé qui diffuse une lumière argenté et une aura rassurante. Earan y décèle la présence d'une magie de protection. Deux autels se dressent de part et d'autre du chœur. Derrière eux, Gorash étudie des bas-reliefs et des inscriptions qui appellent à la prière. Mais c'est plutôt l'appât du gain qui y attire Amour et Mishka. Leur curiosité est récompensée et leur avarice assouvie car il trouvent dans un petit tiroir de l'autel des médaillons étoilés, semblables au symbole de la déesse. Earan identifie aisément la magie de protection qu'ils renferment mais suspecte également la présence d'un sortilège latent dont elle ne perce pas le secret. Les héros franchissent ensuite une lourde porte de pierre, semblable à celle qui fermait l'entrée-même des catacombes. Ce qui devait être initialement une chapelle ou une sacristie a été reconvertie en une crypte impressionnante. Les héros comprennent rapidement qu'il s'agit du tombeau de Sire Keegan. Des bas-reliefs sur les murs décrivent la vie et les exploits de l'ancien paladin. On le voit mener des armées, ériger le fort, combattre Shadraxil. Mais les dernières représentations montrent un homme pris de démence qui, à la fin de sa vie, retourne son épée sainte contre ses propres lieutenants et sa propre famille, avant de se donner lui-même la mort. Au fond la pièce, sur une large estrade, repose majestueusement un remarquable sarcophage de pierre portant la représentation sculpté du feu chevalier. Un tel spectacle impose peut-être aux héros un respect suffisant à leur faire recouvrer une certaine étique ou un certain code moral. A moins qu'ils ne craignent simplement de quelconques représailles. Quoi qu'il en soit, ils se refusent d'un commun accord à piller la tombe, et s'apprêtent à laisser le gisant reposer en paix. A peine ont-ils tourné les talons, que la lourde porte de pierre se ferme à la volée dans un vacarme assourdissant. Dans l'instant qui suit, le couvercle du sarcophage bascule brusquement et tombe sur le sol en gras fracas. En émerge la silhouette terrifiante mais bien réelle d'un chevalier squelette en armure. Aucun doute possible pour les héros. Malgré les siècles, malgré la mort, Sire Keegan se tient devant eux.
Satisfaits du déroulement de leur plan, les héros décident de poursuivre leur manœuvre. C'est cette fois Mishka qui joue les artificiers. Le gnome se saisit d'un petit tonnelet de feu grégeois, et allume une mèche courte. Il franchit discrètement l'épais rideau de velours, et fait quelques pas dans la salle inoccupée. Derrière une porte ouverte, il distingue des gobelins et hobgobelins qui affluent dans les couloirs en poussant de tonitruantes interjections. Sans attendre, le voleur lance son projectile explosif dans leur direction. Le tonnelet explose en une boule de feu incandescente, provoquant beaucoup de bruit et de fumée. Quelques pierres s'écroulent du plafond et des murs, bloquant momentanément le passage aux créatures. Mais cela ne les retiendra pas très longtemps. Peu après l'explosion, la terre se met à trembler d'une secousse plus violente que les précédentes. A n'en point douter, les héros se trouvent non loin de l'épicentre du phénomène tellurique. Earan suspecte la nature arcanique voire cosmologique de ce séisme. Les héros ne s'attardent pas. Ne sachant trop quelles menaces rodent à l'extérieur des ruines, et toujours sans nouvelles de Ninaran, ils conseillent à Tristan, Delphina et au paysan de Havrefroid de rester auprès d'eux, malgré le danger. Ces derniers, finalement convaincus par les arguments de Gorash, s'équipent comme ils peuvent puis suivent sans mot dire les aventuriers. De retour devant l'épaisse porte de pierre, Mishka utilise la clé dérobée au chef gobelin. Les rouages bien huilés et les contrepoids invisibles du mécanisme se mettent aussitôt en mouvement. Amour fait appel à sa force de Goliath pour faire pivoter la massive et pesante porte de pierre ainsi déverrouillée.
Un escalier raide et étroit s'enfonce dans les profondeurs des catacombes. Mishka et Amour referment la porte derrière eux. Malgré leur vision nocturne, les héros sont plongés dans l'obscurité. Même les yeux de drow d'Earan ne parviennent pas à s'accoutumer totalement aux ténèbres que la sorcière suspecte être de nature magique. La lueur de leurs torches offre aux compagnons une visibilité de quelques mètres à peine. Le groupe progresse lentement, Eleryl et Mishka en tête. Les catacombes forment un vaste dédale de galeries dont les parois sont creusées d'alcôves et de niches funéraires. Quelques uns de ces tombeaux sont encore scellés d'une plaque de pierre ou d'argile, mais la plupart sont ouverts et emplis d'ossements. Anciens guerriers du Cormyr, victimes de la guerre contre Shadraxil, ou bien simples ouvriers, artisans ou simple domestiques du fort qui ont péri de maladie, ou de l'accumulation des années: autant de sépultures qui retracent l'histoire mouvementée du Fort de Gisombre. Le sol est couvert d'une épaisse poussière qui même brassée retombe inexorablement au sol. L'odeur âcre de la chair en décomposition agresse les narines des héros. Malgré l'absence du moindre souffle d'air, un froid humide glace leur vêtements et leur sang. Certains pensent entendre des murmures, des chuchotements, des complaintes ou des pleurs, dont l'origine est incertaine ou irréelle. D'autres aperçoivent des formes blanchâtres à la limite de leur cône de vision, comme d'éphémères halos en mouvement. Une bifurcation, puis une autre. Les héros se dirigent au juger, puis s'arrêtent soudainement, apercevant quelque chose. Mishka s'accroupit pour balayer de la main la poussière sur le sol devant lui, et révèle les traces récentes de gravures taillées dans la pierre. Le gnome dégage peu à peu une glyphe complexe composée d'une deltoïde d'environ soixante centimètres de diamètre et de trois runes cunéiformes disposées entre ses branches. Earan et Eleryl en reconnaissent immédiatement la nature arcanique, et avancent même la thèse de la nécromancie. Mais aucun des deux lanceurs de sorts n'est familier de cette sombre discipline. La sorcière tente néanmoins de désactiver la protection magique sans grand succès. Le tieffelin se lance à son tour dans cette entreprise. Sans rituel de dissipation approprié, il tente malgré tout de mêler une gestuelle aussi complexe qu'élégante, quelques paroles mystiques, et une scientifique combinaison de poudres magiques. Les spectateurs sont conquit par cette démonstration artistique. Malheureusement le résultat s'avère également être un échec. A peine Eleryl a-t-il posé le pied sur la glyphe, qu'une silhouette fantomatique apparait devant lui. La forme spectrale a l'apparence d'une femme égorgée. Son cri strident remplit les catacombes. Les héros sont assourdis et pris d'une soudaine terreur incontrôlée. Le paysan et les deux enfants s'enfuient en hurlant, suivis à bonne distance par Gorash, Earan, Mishka et Eleryl. Seul Amour, faisant montre d'une volonté exceptionnelle, parvint à résister à la peur et entrer dans une rage barbare. La lame de son épée traverse le fantôme de part en part. La forme blanchâtre disparait aussitôt.
Sitôt après, des bruits de frottements et d'entrechoquement retentissent plus loin devant, résonnant à travers les catacombes. Amour part seul au devant de ce danger. Arrivé à une intersection, ils distingue plus nettement les sons de créatures qui arrivent des deux côtés. Le barbare s'engage dans la galerie de gauche. Il se retrouve rapidement encerclé de morts-vivants. Des squelettes armés de lames rouillées arrivent en premier à sa hauteur, bientôt suivis par des zombis en décomposition, plus lents. Les griffes des zombis lacèrent la peau du Goliath. L'une des créatures parvient même à étreindre le barbare, avec la volonté affichée de gouter à sa chair. Même si le barbare peut parfaitement comprendre ce sentiment, il préfère se dégager, au prix de quelques coups de représailles des squelettes. Les autres compagnons parviennent finalement à contrôler leur peur et à s'engager eux aussi dans la bataille. Mishka rejoint Amour, mais la configuration exigüe des galeries ne lui est pas favorable. Egalement privé de l'avantage de la surprise, le voleur est contraint à utiliser des passes d'armes rudimentaires. Gorash hurle aux enfants et au paysan de se tenir à l'écart, puis il invoque l'esprit de la panthère au milieu d'une intersection, bloquant ainsi le passage à un second groupe de morts-vivants qui arrive par le couloir de droite. Earan et Eleryl restent auprès du shaman et préfèrent attaquer à distance. La sorcière enchaîne décharges d'énergie occulte et explosions lumineuses sur de multiples adversaires. Ses sorts semblent être de plus en plus dévastateurs à mesure qu'elle parvient à toucher de nouvelles cibles. Ses adversaires semblent en outre particulièrement vulnérables à certains de ses sortilèges radiants. Les zombis tombent rapidement sous les coups des héros, mais les squelettes s'avèrent être des adversaires plus coriaces. Le Goliath encaisse un nombre exceptionnel de coups. Mais son endurance, sa peau de pierre, sa rage et les soins répétés de Gorash et Eleryl le maintiennent debout. Les autres héros ne sont pas non plus épargnés par l'agressivité des mort-vivants. Plusieurs créatures s'en prennent notamment au barde. La sorcière se fait lacérer par la lame rouillée d'un squelette en se frayant un passage jusqu'au voleur. Mishka profite de la tenaille offerte par cette dernière pour asséner un coup sournois à son agresseur. Les morts-vivants tombent les uns après les autres, et les héros sont une fois encore vainqueurs. Ils ont cependant subit de sévères blessures et n'ont pas la possibilité immédiate, dans l'environnement hostile des catacombes, d'y remédier autrement qu'avec des soins et invocations élémentaires. Ils savent que le temps leur est compté, et ils décident donc de continuer malgré leur état.
Les héros découvrent finalement la porte d'une vaste salle. Il s'agit en réalité d'un ancien temple de Séluné, déesse bonne mais chaotique de la lumière lunaire et des nuits étoilées. Dame d'Argent, Vierge Lunaire, Séluné est aussi la sœur jumelle de la maléfique Shar. La nef, reconvertie en mausolée, abrite aujourd'hui huit somptueux sarcophages de pierre sculpté à l'effigie des illustres guerriers du Cormyr dont ils renferment les dépouilles mortuaires. Le chœur du temple est surplombé d'un dôme étoilé qui diffuse une lumière argenté et une aura rassurante. Earan y décèle la présence d'une magie de protection. Deux autels se dressent de part et d'autre du chœur. Derrière eux, Gorash étudie des bas-reliefs et des inscriptions qui appellent à la prière. Mais c'est plutôt l'appât du gain qui y attire Amour et Mishka. Leur curiosité est récompensée et leur avarice assouvie car il trouvent dans un petit tiroir de l'autel des médaillons étoilés, semblables au symbole de la déesse. Earan identifie aisément la magie de protection qu'ils renferment mais suspecte également la présence d'un sortilège latent dont elle ne perce pas le secret. Les héros franchissent ensuite une lourde porte de pierre, semblable à celle qui fermait l'entrée-même des catacombes. Ce qui devait être initialement une chapelle ou une sacristie a été reconvertie en une crypte impressionnante. Les héros comprennent rapidement qu'il s'agit du tombeau de Sire Keegan. Des bas-reliefs sur les murs décrivent la vie et les exploits de l'ancien paladin. On le voit mener des armées, ériger le fort, combattre Shadraxil. Mais les dernières représentations montrent un homme pris de démence qui, à la fin de sa vie, retourne son épée sainte contre ses propres lieutenants et sa propre famille, avant de se donner lui-même la mort. Au fond la pièce, sur une large estrade, repose majestueusement un remarquable sarcophage de pierre portant la représentation sculpté du feu chevalier. Un tel spectacle impose peut-être aux héros un respect suffisant à leur faire recouvrer une certaine étique ou un certain code moral. A moins qu'ils ne craignent simplement de quelconques représailles. Quoi qu'il en soit, ils se refusent d'un commun accord à piller la tombe, et s'apprêtent à laisser le gisant reposer en paix. A peine ont-ils tourné les talons, que la lourde porte de pierre se ferme à la volée dans un vacarme assourdissant. Dans l'instant qui suit, le couvercle du sarcophage bascule brusquement et tombe sur le sol en gras fracas. En émerge la silhouette terrifiante mais bien réelle d'un chevalier squelette en armure. Aucun doute possible pour les héros. Malgré les siècles, malgré la mort, Sire Keegan se tient devant eux.
samedi 26 septembre 2009
Résumé séance 6 - Sauvetages et subterfuges
Séance du 17 septembre
Acculé dans un coin de la salle, Amour manque de tomber sous les coups des épées gobelines. Il puise dans sa rage barbare une vitalité surnaturelle qui le maintient sur pieds, la mort en sursis. Voyant leur compagnon en difficultés, Mishka et Gorash décident de lui porter secours. Le gnome riposte sournoisement en attaquant dans le dos l'un des agresseurs du barbare. Le shaman quant à lui fait appel à la puissance des esprits pour soigner son compagnon goliath. De l'autre côté de la salle, Eleryl est également en difficulté. Le barde entreprend une feinte visant à laisser croire qu'il n'est plus une menace pour ses assaillants. Earan se précipite pour s'interposer entre lui et un archer gobelin menaçant. Les héros puisent dans leurs dernières ressources et, œuvrant maintenant de concert, parviennent à reprendre le dessus. Un à un, les gobelins commencent à tomber. L'un d'eux est achevé net par Amour et Mishka lors d'une vaine tentative de fuite. L'archer gobelin, dernier survivant, périt sous les griffes de l'esprit panthère de Gorash… Les aventuriers pansent leur blessures, et se remettent de leurs émotions, chacun à sa manière. Eleryl s'intéresse à l'histoire et l'architecture du fort. Les héros se trouvent probablement dans un ancien cellier. Sur l'un des murs, on distingue une lourde porte de pierre couverte des bas reliefs, et d'inscriptions en vieux commun. Il s'agit vraisemblablement de l'entrée des catacombes du fort, où reposent les chevaliers tombés en défendant le royaume du Cormyr depuis cet avant-poste. Une fresque particulière illustre la vie d'un grand seigneur (peut-être s'agit-il de Sire Keegan) qui à la fin de sa vie retourna sa lame contre sa propre famille et ses hommes dans un accès de folie qui causa finalement sa perte. Pendant ce temps, Amour dévore la chair de ses ennemis morts. Mishka et Earan leur font les poches, et fouillent les environs. Le voleur dégote une précieuse bouteille de vin intacte datant de l'époque et apparemment bien conservée. La sorcière drow met la main sur un grand bâton sculpté qu'elle identifie comme étant magique. La forme du pommeau évoque celle d'une tête de dragon. Les autres compagnons reconnaissent aisément le bâton de marche de Douven, leur ami naturaliste. Gorash inspecte des traces de sang humain sur le sol qu'il attribue à des corps ensanglantés trainés sans ménagement.
La salle voisine, pas encore complètement déblayée, est utilisée comme entrepôt où les gobelins stockent, dans un désordre le plus total, leurs vivres (viande avariée et eau croupie) et leur matériel d'excavation (pioches, pelles, restes de poudre, chariots délabrés). Une toile grossière fait office de rideau qui s'ouvre sur un couloir sombre. Mishka est persuadé que le passage est piégé. Seul, il en entreprend une fouille minutieuse, mais infructueuse. Un cri strident retentit alors. Amour et Gorash localisent sa provenance. Faisant demi-tour, ils courent dans direction des bruits, s'engouffrant dans un autre couloir encore inexploré. Pour le féral, cela ne fait aucun doute, c'est le cri de douleur d'une femme ou d'un enfant. Eleryl et Earan, moins rapides, essayent de suivre le mouvement. Arrivés au niveau de l'entrée des souterrains, ils entendent une petite voix. Les deux aventuriers avancent prudemment dans l'escalier, de peur de tomber nez à nez avec de nouveaux gobelins. Mais ils reconnaissent Tristan Padraig, le fils du seigneur du village. Seul et visiblement très apeuré, il est vêtu d'une cotte de mailles trop grande pour lui, et ses deux mains tremblantes lui sont nécessaire pour brandir une épée courte. Tristan reconnait les héros et se sent tout d'abord rassuré par leur présence. Il explique être à la recherche de son amie Delphina disparue. Une piste qu'il suit depuis ce matin l'a mené jusqu'à la forêt puis jusqu'aux ruines du fort. Le tiefelin et la drow, tous deux à la morale douteuse, envisagent d'utiliser le gamin comme éclaireur, voire comme bouclier en cas de problème. Eleryl tente donc de convaincre le jeune humain de passer devant. Tristan refuse, totalement paniqué par cette suggestion, mais consent néanmoins à les accompagner à condition de rester prudemment sur les talons du barde.
Amour et Gorash arrivent devant une porte en bois d'où proviennent les cris. Amour s'impatiente. Eleryl, Earan et le jeune Tristan les rejoignent enfin. Mishka arrive également. Eleryl recommande une approche diplomatique à la situation. Mais son ami le barbare ne l'écoute déjà plus: Amour défonce la porte et pénètre dans la pièce. Quel horrible spectacle! Les héros reconnaissent la petite Delphina, allongée et attachée à une table ensanglantée, au milieu d'une salle de torture. Des instruments et machines de torture jonchent la pièce. Quatre horribles créatures humanoïdes poilues et plus grandes qu'un homme se tiennent dans la pièce: des hobgobelins. L'un d'eux a le visage recouvert d'un masque de cuir et brandit un tisonnier chauffé à blanc. C'est le bourreau. Par une interjection gutturale dans un langage commun très approximatif, il menace de tuer sa petite captive si les aventuriers osent entrer dans la salle. Mais avant même qu'Eleryl ou Gorash ne parviennent à engager une quelconque négociation, Amour le barbare se rue déjà à sa rencontre. Il contourne la table de torture, et vient fracasser sa hache à deux mains contre le bourreau. Voyant qu'une issue diplomatique est compromise, les compagnons du goliath, se jettent à leur tour dans le combat. Leur rapidité, leur adresse, et un peu de chance leur permettent l'éliminer le hobgobelin avant qu'il ne puisse mettre sa menace à exécution. Les autres créatures ripostent. Deux hobgobelins se saisissent de lourdes chaînes hérissées de pointes, et les font tournoyer autour d'eux. Ils se battent de concert et leur formation leur octroie une impénétrable défense. Le troisième lacère les jambes des héros avec une épée noirâtre et peu singulière. Mishka fait à plusieurs reprise la douloureuse expérience de cette lame tortueuse et découpée qui déchire ses chairs et le paralyse. Earan et Gorash combattent à distance selon une tactique de soutien désormais bien éprouvée. Eleryl use d'invectives verbales et de chants, souvent accompagnés d'élégantes passes d'armes à la rapière. Malgré leur taille, et leur aspect menaçant, les créatures goblinoïdes s'avèrent en réalité moins résistantes qu'elles en ont l'air. En quelques poignées de secondes, l'issue du combat est acquise. Seul un hobgobelin est encore debout. Eleryl lui somme de se rendre. Il accepte la reddition contre la vie sauve. Amour lui serre la main; il s'est bien battu. Le hobgobelin reconnait la supériorité du grand guerrier goliath et accepte sa défaite. Il remet à Amour son épée en guise de trophée. Devant cette démonstration d'un certain code d'honneur, les héros consentent à respecter leur parole, et à lui laisser la vie sauve.
Gorash libère la petite Delphina, vivante mais gravement blessée et traumatisée. Le shaman lui prodigue quelques soins apaisants. Tristan est sous le choc. Derrière la salle de torture, les héros découvrent plusieurs cellules exigües. L'une d'elles est occupée par un paysan, en haillons, torturé lui aussi. Blessé et à bout de force, il parvient quand même à répondre à quelques questions. Il apprend aux héros qu'un culte maléfique occupe le niveau inférieur. Un homme qui correspond à la description de Douven a été emmené par les gobelins, il a peu de temps, sans doute pour être sacrifié. Dans une autre cellule, un gobelin dissident a été enfermé par ses congénères. Il supplie les aventuriers de le libérer, prétend qu'il pourrait les aider, qu'il connait les ruines comme sa poche. Earan ne l'entendent pas de cette oreille. Le gobelin les trahirait à la première occasion, et il vaut mieux éliminer tout de suite cette menace. Une flèche fuse en direction du gobelin mais ne fait que le blesser. Les compagnons de la drow la convainquent de différer l'exécution et de considérer les propos de la petite créature dissidente. Le gobelin se nomme Splug. En désaccord avec son chef, un certain Bolgron, il a refusé de se plier aveuglément à l'autorité d'une secte humaine, et espérait fomenter une rébellion pour libérer son clan de cette forme d'esclavage. Il fût jeté aux cachots. Il indique aux héros qu'on accède au niveau inférieur par les catacombes, dont la porte est verrouillée. Selon lui, Bolgron en possède une clé, qu'il garde toujours sur lui. Les gobelins ont établi leurs quartiers dans une zone plus à l'est des souterrains. Il y a aussi quelques hobgobelins avec eux. Splug estime le nombre total d'occupants à une quinzaine environ. Mishka propose d'éviter l'affrontement, après tout la porte des catacombes est certainement crochetable. L'idée ne plait guère à Amour qui préfère éliminer la menace immédiatement. Eleryl se range à cet avis, craignant que les gobelins ne coupent plus tard leur éventuelle retraite. Splug leur confie qu'il suspecte l'existence d'un passage secret qui permettrait à Bolgron de fuir depuis ses quartier.
Eleryl et ses compagnons mettent alors au point un stratagème. Ils rassemblent de petits tonnelets contenant des restes de poudre, et remettent en état un chariot sur lequel ils disposent l'explosif. Ils disposent une mèche courte et recouvrent le tout de détritus en tout genre. Ils confient à Splug la mission de tirer le chariot au cœur du quartier ennemi, mais sans lui révéler que la longueur de mèche ne lui permettra sans doute pas de fuir pour échapper lui-même à l'explosion. Amour surveillera le bon déroulement de l'opération depuis le fond du couloir. Les autres héros se mettent à la recherche du passage secret. Mishka le découvre enfin, dans l'angle du couloir qu'il avait examiné plus tôt. Le mécanisme est relativement simple. Un pan de mur pivote sans bruit. Le passage est très étroit et mène à un pan de mur similaire. De l'autre côté, des ronflements se font entendre. Mishka entre discrètement. Un gobelin ventripotent, sans nulle doute Bolgron, est endormi sur son lit. Des rideaux épais isolent sa couche du reste de la chambre, assez vaste, et gardée par deux hobgobelins. Amour fait partir Splug et le chariot piégé, puis court immédiatement rejoindre ses compagnons, préférant finalement l'action à une passive observation. Lorsque l'explosition retendit, Mishka enfonce la lame de sa dague dans la gorge de Bolgron. Celui-ci, égorgé et couvert de sang, est pris de convulsions. Amour rejoint son ami gnome et achève le gobelin d'un violent coup de hache. Les deux hobgobelins n'ont pas repéré les héros et sont sorti en direction de l'explosion. Mishka trouve la clé des catacombes dans la poche du cadavre, et s'approprie aussi quelque richesses amassées dans un petit coffre au pied du lit.
Acculé dans un coin de la salle, Amour manque de tomber sous les coups des épées gobelines. Il puise dans sa rage barbare une vitalité surnaturelle qui le maintient sur pieds, la mort en sursis. Voyant leur compagnon en difficultés, Mishka et Gorash décident de lui porter secours. Le gnome riposte sournoisement en attaquant dans le dos l'un des agresseurs du barbare. Le shaman quant à lui fait appel à la puissance des esprits pour soigner son compagnon goliath. De l'autre côté de la salle, Eleryl est également en difficulté. Le barde entreprend une feinte visant à laisser croire qu'il n'est plus une menace pour ses assaillants. Earan se précipite pour s'interposer entre lui et un archer gobelin menaçant. Les héros puisent dans leurs dernières ressources et, œuvrant maintenant de concert, parviennent à reprendre le dessus. Un à un, les gobelins commencent à tomber. L'un d'eux est achevé net par Amour et Mishka lors d'une vaine tentative de fuite. L'archer gobelin, dernier survivant, périt sous les griffes de l'esprit panthère de Gorash… Les aventuriers pansent leur blessures, et se remettent de leurs émotions, chacun à sa manière. Eleryl s'intéresse à l'histoire et l'architecture du fort. Les héros se trouvent probablement dans un ancien cellier. Sur l'un des murs, on distingue une lourde porte de pierre couverte des bas reliefs, et d'inscriptions en vieux commun. Il s'agit vraisemblablement de l'entrée des catacombes du fort, où reposent les chevaliers tombés en défendant le royaume du Cormyr depuis cet avant-poste. Une fresque particulière illustre la vie d'un grand seigneur (peut-être s'agit-il de Sire Keegan) qui à la fin de sa vie retourna sa lame contre sa propre famille et ses hommes dans un accès de folie qui causa finalement sa perte. Pendant ce temps, Amour dévore la chair de ses ennemis morts. Mishka et Earan leur font les poches, et fouillent les environs. Le voleur dégote une précieuse bouteille de vin intacte datant de l'époque et apparemment bien conservée. La sorcière drow met la main sur un grand bâton sculpté qu'elle identifie comme étant magique. La forme du pommeau évoque celle d'une tête de dragon. Les autres compagnons reconnaissent aisément le bâton de marche de Douven, leur ami naturaliste. Gorash inspecte des traces de sang humain sur le sol qu'il attribue à des corps ensanglantés trainés sans ménagement.
La salle voisine, pas encore complètement déblayée, est utilisée comme entrepôt où les gobelins stockent, dans un désordre le plus total, leurs vivres (viande avariée et eau croupie) et leur matériel d'excavation (pioches, pelles, restes de poudre, chariots délabrés). Une toile grossière fait office de rideau qui s'ouvre sur un couloir sombre. Mishka est persuadé que le passage est piégé. Seul, il en entreprend une fouille minutieuse, mais infructueuse. Un cri strident retentit alors. Amour et Gorash localisent sa provenance. Faisant demi-tour, ils courent dans direction des bruits, s'engouffrant dans un autre couloir encore inexploré. Pour le féral, cela ne fait aucun doute, c'est le cri de douleur d'une femme ou d'un enfant. Eleryl et Earan, moins rapides, essayent de suivre le mouvement. Arrivés au niveau de l'entrée des souterrains, ils entendent une petite voix. Les deux aventuriers avancent prudemment dans l'escalier, de peur de tomber nez à nez avec de nouveaux gobelins. Mais ils reconnaissent Tristan Padraig, le fils du seigneur du village. Seul et visiblement très apeuré, il est vêtu d'une cotte de mailles trop grande pour lui, et ses deux mains tremblantes lui sont nécessaire pour brandir une épée courte. Tristan reconnait les héros et se sent tout d'abord rassuré par leur présence. Il explique être à la recherche de son amie Delphina disparue. Une piste qu'il suit depuis ce matin l'a mené jusqu'à la forêt puis jusqu'aux ruines du fort. Le tiefelin et la drow, tous deux à la morale douteuse, envisagent d'utiliser le gamin comme éclaireur, voire comme bouclier en cas de problème. Eleryl tente donc de convaincre le jeune humain de passer devant. Tristan refuse, totalement paniqué par cette suggestion, mais consent néanmoins à les accompagner à condition de rester prudemment sur les talons du barde.
Amour et Gorash arrivent devant une porte en bois d'où proviennent les cris. Amour s'impatiente. Eleryl, Earan et le jeune Tristan les rejoignent enfin. Mishka arrive également. Eleryl recommande une approche diplomatique à la situation. Mais son ami le barbare ne l'écoute déjà plus: Amour défonce la porte et pénètre dans la pièce. Quel horrible spectacle! Les héros reconnaissent la petite Delphina, allongée et attachée à une table ensanglantée, au milieu d'une salle de torture. Des instruments et machines de torture jonchent la pièce. Quatre horribles créatures humanoïdes poilues et plus grandes qu'un homme se tiennent dans la pièce: des hobgobelins. L'un d'eux a le visage recouvert d'un masque de cuir et brandit un tisonnier chauffé à blanc. C'est le bourreau. Par une interjection gutturale dans un langage commun très approximatif, il menace de tuer sa petite captive si les aventuriers osent entrer dans la salle. Mais avant même qu'Eleryl ou Gorash ne parviennent à engager une quelconque négociation, Amour le barbare se rue déjà à sa rencontre. Il contourne la table de torture, et vient fracasser sa hache à deux mains contre le bourreau. Voyant qu'une issue diplomatique est compromise, les compagnons du goliath, se jettent à leur tour dans le combat. Leur rapidité, leur adresse, et un peu de chance leur permettent l'éliminer le hobgobelin avant qu'il ne puisse mettre sa menace à exécution. Les autres créatures ripostent. Deux hobgobelins se saisissent de lourdes chaînes hérissées de pointes, et les font tournoyer autour d'eux. Ils se battent de concert et leur formation leur octroie une impénétrable défense. Le troisième lacère les jambes des héros avec une épée noirâtre et peu singulière. Mishka fait à plusieurs reprise la douloureuse expérience de cette lame tortueuse et découpée qui déchire ses chairs et le paralyse. Earan et Gorash combattent à distance selon une tactique de soutien désormais bien éprouvée. Eleryl use d'invectives verbales et de chants, souvent accompagnés d'élégantes passes d'armes à la rapière. Malgré leur taille, et leur aspect menaçant, les créatures goblinoïdes s'avèrent en réalité moins résistantes qu'elles en ont l'air. En quelques poignées de secondes, l'issue du combat est acquise. Seul un hobgobelin est encore debout. Eleryl lui somme de se rendre. Il accepte la reddition contre la vie sauve. Amour lui serre la main; il s'est bien battu. Le hobgobelin reconnait la supériorité du grand guerrier goliath et accepte sa défaite. Il remet à Amour son épée en guise de trophée. Devant cette démonstration d'un certain code d'honneur, les héros consentent à respecter leur parole, et à lui laisser la vie sauve.
Gorash libère la petite Delphina, vivante mais gravement blessée et traumatisée. Le shaman lui prodigue quelques soins apaisants. Tristan est sous le choc. Derrière la salle de torture, les héros découvrent plusieurs cellules exigües. L'une d'elles est occupée par un paysan, en haillons, torturé lui aussi. Blessé et à bout de force, il parvient quand même à répondre à quelques questions. Il apprend aux héros qu'un culte maléfique occupe le niveau inférieur. Un homme qui correspond à la description de Douven a été emmené par les gobelins, il a peu de temps, sans doute pour être sacrifié. Dans une autre cellule, un gobelin dissident a été enfermé par ses congénères. Il supplie les aventuriers de le libérer, prétend qu'il pourrait les aider, qu'il connait les ruines comme sa poche. Earan ne l'entendent pas de cette oreille. Le gobelin les trahirait à la première occasion, et il vaut mieux éliminer tout de suite cette menace. Une flèche fuse en direction du gobelin mais ne fait que le blesser. Les compagnons de la drow la convainquent de différer l'exécution et de considérer les propos de la petite créature dissidente. Le gobelin se nomme Splug. En désaccord avec son chef, un certain Bolgron, il a refusé de se plier aveuglément à l'autorité d'une secte humaine, et espérait fomenter une rébellion pour libérer son clan de cette forme d'esclavage. Il fût jeté aux cachots. Il indique aux héros qu'on accède au niveau inférieur par les catacombes, dont la porte est verrouillée. Selon lui, Bolgron en possède une clé, qu'il garde toujours sur lui. Les gobelins ont établi leurs quartiers dans une zone plus à l'est des souterrains. Il y a aussi quelques hobgobelins avec eux. Splug estime le nombre total d'occupants à une quinzaine environ. Mishka propose d'éviter l'affrontement, après tout la porte des catacombes est certainement crochetable. L'idée ne plait guère à Amour qui préfère éliminer la menace immédiatement. Eleryl se range à cet avis, craignant que les gobelins ne coupent plus tard leur éventuelle retraite. Splug leur confie qu'il suspecte l'existence d'un passage secret qui permettrait à Bolgron de fuir depuis ses quartier.
Eleryl et ses compagnons mettent alors au point un stratagème. Ils rassemblent de petits tonnelets contenant des restes de poudre, et remettent en état un chariot sur lequel ils disposent l'explosif. Ils disposent une mèche courte et recouvrent le tout de détritus en tout genre. Ils confient à Splug la mission de tirer le chariot au cœur du quartier ennemi, mais sans lui révéler que la longueur de mèche ne lui permettra sans doute pas de fuir pour échapper lui-même à l'explosion. Amour surveillera le bon déroulement de l'opération depuis le fond du couloir. Les autres héros se mettent à la recherche du passage secret. Mishka le découvre enfin, dans l'angle du couloir qu'il avait examiné plus tôt. Le mécanisme est relativement simple. Un pan de mur pivote sans bruit. Le passage est très étroit et mène à un pan de mur similaire. De l'autre côté, des ronflements se font entendre. Mishka entre discrètement. Un gobelin ventripotent, sans nulle doute Bolgron, est endormi sur son lit. Des rideaux épais isolent sa couche du reste de la chambre, assez vaste, et gardée par deux hobgobelins. Amour fait partir Splug et le chariot piégé, puis court immédiatement rejoindre ses compagnons, préférant finalement l'action à une passive observation. Lorsque l'explosition retendit, Mishka enfonce la lame de sa dague dans la gorge de Bolgron. Celui-ci, égorgé et couvert de sang, est pris de convulsions. Amour rejoint son ami gnome et achève le gobelin d'un violent coup de hache. Les deux hobgobelins n'ont pas repéré les héros et sont sorti en direction de l'explosion. Mishka trouve la clé des catacombes dans la poche du cadavre, et s'approprie aussi quelque richesses amassées dans un petit coffre au pied du lit.
vendredi 11 septembre 2009
Résumé séance 5 - Alliés et ennemis
Séance du 3 septembre 2009
Gorash et Earan rejoignent leurs compagnons à l'auberge. Ses derniers se réveillent à peine. Les héros font ensemble le point sur la journée de la veille et les options qui se présentent à eux. Gorash les convainc t de se rendre au conseil, avant toute chose, malgré les réticences de certains, notamment Eleryl. Ils croisent en chemin Thair Cogne-charbon qui s'y rend également, ayant hérité du siège de conseiller du feu Bairwin. La séance se déroule au manoir des Padraig dans une vaste salle du rez-de-chaussée qui sert plus souvent pour des banquets que pour des réunions politiques. Sont déjà présents, le seigneur Ernest Padraig, le capitaine Rond Kelfem, la prêtresse Linora, l'aubergiste Salvana Walfron et le sage Valthrun dit le prescient. Thair Cogne-charbon entame la séance par un petit scandale: il refuse de s'asseoir sur une chaise précédemment occupée par un traître Sembien, réclame une autre chaise, et menace de détruire celle de Bairwin à grands coups de marteau de guerre. Gorash intervient en médiateur, lui propose sa chaise, s'asseoir lui-même à même le sol, et restaure ainsi le calme. Le premier sujet à l'agenda et le problème de Bairwin et du culte de Shar. Les héros présentent les faits, corroborés par Linora, qui explique tous les dangers et la sournoiserie des adorateurs de la déesse maléfique. Personne n'est capable de dire combien de villageois ont été ainsi endoctriné, ni s'il existe d'autres temples de Shar dans la région, voire au sein même du village. Il est ensuite question des Kobolds. Rond Kelfem estime leur nombre à une cinquantaine de créatures grand maximum. Les héros signalent qu'on trouve en revanche sur les registres trouvés chez Bairwin de l'équipement pour une centaine d'individus. Rond reste sceptique. La réunion est alors interrompues par l'irruption d'une paysanne en furie que les gardes en faction n'ont pas réussi à arrêter. Celle-ci, en proie à la panique, s'adresse à Padraig et à l'assemblée. Elle explique que son mari a disparu. Depuis hier. Qu'il lui est arrivé quelque chose. Qu'elle a fouillé la grange, inspecté les champs. Que cela ne lui ressemble pas. Qu'il faut faire quelque chose. Qu'elle craint le pire... Les héros l'interrogent rapidement mais n'apprennent que peu de chose de la pauvre femme. Le culte de Shar ou les kobolds sont deux suspects potentiels tout désigné. Le conseil prend fin.
Les héros gardent pour eux le secret de la tombe de Douven. Mais une question taraude l'esprit d'Eleryl et Gorash. Si le cadavre n'est pas celui de leur ami ethnologue, qui est réellement la victime? Lortor, l'assistant de Bairwin, n'est quant à lui pas au village, soit disant parti pour une vague commission. Une courte enquête au village leur permet d'apprendre une particularité de l'assistant du marchand sembien: Lortor a une démarche asymétrique, une sorte de boitillement. Ils en auraient le cœur net. Eleryl, Gorash, Earan et Mishka font quelques préparatifs avant de quitter le village. Ils obtiennent quelques potions de soins de la part de Linora, et remplissent leur besace de rations de nourriture chez Salvana. On leur prête également une mule, et un peu de matériel (pioche, pelle, corde...). Amour s'impatiente; les Goliaths n'ont nul besoin de mule, trouvent leur nourriture quand ils ont faim, et leurs mains nues constituent leurs meilleurs outils. Rond Kelfem leur propose également l'aide d'un guide, un des garde de l'active, prénommé Wil, mais les héros déclinent l'offre. Ayant une meilleure idée en tête pour le rôle du guide, ils demandent des précisions sur la localisation de la cabane de la chasseresse elfe Ninaran. Puis ils partent enfin.
Destination: le cimetière. Ils rejoignent la route principale et l'empruntent vers le nord. Ils bifurquent ensuite vers l'ouest et arrivent rapidement au petit cimetière. L'endroit est désormais désert. Amour ressent une présence animale qui le dérange, mais il n'arrive pas précisément à la qualifier. Depuis la venue de Gorash et Earan le matin-même, le foyosseur a fait son office, et la tombe de Douven est maintenant close. Les héros exhument le malheureux. Un examen attentif du cadavre confirme leurs soupçons: son tibia gauche est légèrement arqué. Ils referment la tombe. Eleryl s'intéresse aux caveaux en ruines, vestiges de l'ancien empire du Cormyr qui se dressent dans le cimetière. Le plus grand d'entre eux est un caveau familial mentionnant le nom de Keegan. D'après les légendes rapportées par Valthrun, Sire Keegan était autrefois le commandant du Fort de Gisombre. Cependant aucun des sarcophages de pierre ne mentionne ce titre de noblesse. Eleryl en conclue que le caveau appartient sans doute à de la famille plus éloignée qui résidait à l'époque au village plutôt qu'au fort-même.
Destination: la cabane de Ninaran dans la forêt. Gorash guide ses compagnons sur un chemin continuant vers l'ouest, à travers la forêt qui jouxte le cimetière. Le chemin est peu fréquenté, et ceux qui l'empruntent savent se déplacer dans la nature sans laisser de traces. Par chance les pluies matinales ont laissé un terrain légèrement boueux, qui facilite un peu le travail du shaman dont les compétences sont mises à rude épreuve. Alors qu'ils ne sont plus très loin de leur destination, Amour sent à nouveau cette odeur animale et le sentiment une présence autour d'eux. Gorash découvre dans la flore alentour des fils de soie, comme ceux tissés par des araignées ou des insectes apparentés. Prudemment, et sans bruit, les héros poursuivent leur chemin, arme au poing. Ils parviennent à l'orée d'une clairière. Un sifflement vient briser le silence. Les bruit de feuilles se font entendre autour des héros. Les bruits s'éloignent. Le sentiment d'oppression se dissipe. Les aventuriers s'avancent. Au centre, de la clairière, une cabane en bois, sur pilotis. Sur les marches du seuil de la porte, Ninaran, visiblement avertie de leur présence, leur fait des signes. Les héros expliquent à l'elfe des bois la raison de leur présence, lui parlent de la secte, et sollicitent son aide. La chasseresse ne semble avoir d'oreilles - pointues et fort jolies d'ailleurs - que pour les paroles du charismatique Eleryl. A la mention du culte de Shar, elle présente aux héros un pendentif qu'elle porte autour du cou, semblable à ceux retrouvés sur les cultistes. Elle explique avoir eu des soupçons quant à l'existence d'une telle secte, et que ses investigations l'ont menée vers la région des grotte à l'est, où elle a trouvé le médaillon. La chasseresse se dit inquiète des menaces qui planent sur le village malgré l'éloignement de sa cabane, et accepte d'accompagner les aventuriers jusqu'à leur prochaine destination.
Destination: le Fort de Gisombre. Ninaran guide le groupe à travers la forêt puis les champs, en direction du nord-est. Par endroit, certaines traces témoignent de la présence récentes de kobolds. Redoublant de prudence, la guide évite les routes, et progresse à couvert. Bientôt les ruines du fort sont visibles dans les hauteurs des pentes montagneuses. Une torche abandonnée éclaire partiellement l'endroit, qui semble désert et sans danger apparent. Mais autre chose inquiète la guide elfe. Elle propose à Eleryl une exploration des environs, jugeant qu'à deux ils seraient plus discrets, pendant que le reste du groupe explore les ruines. Malgré les regards pleins de sous-entendus de la chasseresse, le barde décline la proposition, et fait remarquer que l'en matière de discrétion le gnome voleur serait un meilleur choix. Visiblement à contrecœur, Ninaran et Mishka consentent donc à faire équipe pour cette mission. Le reste du groupe s'avance dans les ruines. Gorash identifie plusieurs type de traces, humaines, et humanoïdes, kobolds et autres créatures similaires. Les aventuriers observent aussi les signes évident d'activités de déblaiement, d'excavation. Les travaux n'ont pas été fait avec beaucoup de subtilité. De la poudre a été utilisée par endroits. Des blocs de pierre ont été dégagés à la pioche, d'autres détruits à coups de masse, autant de témoignages archéologiques du vieux Cormyr maltraités avec la plus grande indifférence. Plus loin, un cratère a été creusé. En son centre, un passage, évoquant un ancien escalier en ruines pas tout à fait déblayé, s'enfonce vers les anciens sous-sols du Fort de Gisombre. Mishka rejoint enfin le groupe. Ninaran, intriguée par une piste suspecte découverte pendant sa ronde, et plutôt réfractaire à l'idée de les accompagner sous terre, décide de quitter le groupe, et se propose de protéger leurs arrières. Eleryl est plutôt suspicieux devant l'étrange comportement de l'elfe, mais la laisse partir.
Les héros, tous nyctalopes, s'enfoncent dans les profondeurs. Ils aboutissent à une salle carrée, sorte de hall où se dressent quatre larges colonnes. Des couloirs se distinguent sur les trois autres côtés. Ne laissant guère le temps de la réflexion à ses compagnons, ni celui au voleur de rechercher s'éventuels pièges, Amour s'élance droit devant lui vers le couloir qu'il juge être le moins sombre. A peine parvient-il au niveau des colonnes, que le sol s'effondre sous son poids de Goliath. Les dalles de pierre s'écrasent en grand fracas quelques mètres plus bas. A la surprise générale, le barbare parvient alors à réaliser un remarquable saut périlleux, et se retrouve en un instant, indemne, sur ses deux pieds, de l'autre côté de la fosse. Mishka inspecte le piège, maintenant sans danger: probablement un ancien puits, un bassin, ou encore une fosse d'aisance, du temps reculé où le fort était habité, transformée depuis en un système d'alarme simpliste mais efficace. Mais ni ces considérations historiques, ni le sens du danger, n'émeuvent Amour, qui poursuit sa progression à grandes enjambées. Ses compagnons lui emboitent le pas dans le couloir. La salle suivante est en forme de L, probablement un ancien entrepôt ou une ancienne cave, faiblement éclairée par une torche murale. On distingue plusieurs paillasses disposées sur le sol. La salle est occupée par cinq petites créatures poilues d'un brun verdâtre, aux oreilles et aux dents pointues, dont les yeux luisent dans la pénombre: des gobelins! Avertis par le récent vacarme, les créatures sont prêtes au combat. Elles engagent le combat dès que les héros entrent dans leur dortoir, dans une cacophonie de petits cris stridents. Amour, Eleryl et Mishka, certains de ne faire qu'une bouchée de ces adversaires, foncent vers les gobelins, arme au poing. Les javelines et les flèches des gobelins fusent vers les trois imprudents. La violence des impacts transperce leurs armures. Sans concertation, ni tactique, les héros visés ripostent instinctivement en représailles. Earan et Gorash tentent de les couvrir leur compagnons à distance depuis une position plus en retrait dans le couloir. Les gobelins, en armes et armure, s'avèrent redoutables au corps à corps, notamment pour Amour, qui se retrouve pris en tenaille. Le combat est mal engagé pour les aventuriers, qui se sont laissés surprendre, mais il n'ont pas dit leur dernier mot...
Gorash et Earan rejoignent leurs compagnons à l'auberge. Ses derniers se réveillent à peine. Les héros font ensemble le point sur la journée de la veille et les options qui se présentent à eux. Gorash les convainc t de se rendre au conseil, avant toute chose, malgré les réticences de certains, notamment Eleryl. Ils croisent en chemin Thair Cogne-charbon qui s'y rend également, ayant hérité du siège de conseiller du feu Bairwin. La séance se déroule au manoir des Padraig dans une vaste salle du rez-de-chaussée qui sert plus souvent pour des banquets que pour des réunions politiques. Sont déjà présents, le seigneur Ernest Padraig, le capitaine Rond Kelfem, la prêtresse Linora, l'aubergiste Salvana Walfron et le sage Valthrun dit le prescient. Thair Cogne-charbon entame la séance par un petit scandale: il refuse de s'asseoir sur une chaise précédemment occupée par un traître Sembien, réclame une autre chaise, et menace de détruire celle de Bairwin à grands coups de marteau de guerre. Gorash intervient en médiateur, lui propose sa chaise, s'asseoir lui-même à même le sol, et restaure ainsi le calme. Le premier sujet à l'agenda et le problème de Bairwin et du culte de Shar. Les héros présentent les faits, corroborés par Linora, qui explique tous les dangers et la sournoiserie des adorateurs de la déesse maléfique. Personne n'est capable de dire combien de villageois ont été ainsi endoctriné, ni s'il existe d'autres temples de Shar dans la région, voire au sein même du village. Il est ensuite question des Kobolds. Rond Kelfem estime leur nombre à une cinquantaine de créatures grand maximum. Les héros signalent qu'on trouve en revanche sur les registres trouvés chez Bairwin de l'équipement pour une centaine d'individus. Rond reste sceptique. La réunion est alors interrompues par l'irruption d'une paysanne en furie que les gardes en faction n'ont pas réussi à arrêter. Celle-ci, en proie à la panique, s'adresse à Padraig et à l'assemblée. Elle explique que son mari a disparu. Depuis hier. Qu'il lui est arrivé quelque chose. Qu'elle a fouillé la grange, inspecté les champs. Que cela ne lui ressemble pas. Qu'il faut faire quelque chose. Qu'elle craint le pire... Les héros l'interrogent rapidement mais n'apprennent que peu de chose de la pauvre femme. Le culte de Shar ou les kobolds sont deux suspects potentiels tout désigné. Le conseil prend fin.
Les héros gardent pour eux le secret de la tombe de Douven. Mais une question taraude l'esprit d'Eleryl et Gorash. Si le cadavre n'est pas celui de leur ami ethnologue, qui est réellement la victime? Lortor, l'assistant de Bairwin, n'est quant à lui pas au village, soit disant parti pour une vague commission. Une courte enquête au village leur permet d'apprendre une particularité de l'assistant du marchand sembien: Lortor a une démarche asymétrique, une sorte de boitillement. Ils en auraient le cœur net. Eleryl, Gorash, Earan et Mishka font quelques préparatifs avant de quitter le village. Ils obtiennent quelques potions de soins de la part de Linora, et remplissent leur besace de rations de nourriture chez Salvana. On leur prête également une mule, et un peu de matériel (pioche, pelle, corde...). Amour s'impatiente; les Goliaths n'ont nul besoin de mule, trouvent leur nourriture quand ils ont faim, et leurs mains nues constituent leurs meilleurs outils. Rond Kelfem leur propose également l'aide d'un guide, un des garde de l'active, prénommé Wil, mais les héros déclinent l'offre. Ayant une meilleure idée en tête pour le rôle du guide, ils demandent des précisions sur la localisation de la cabane de la chasseresse elfe Ninaran. Puis ils partent enfin.
Destination: le cimetière. Ils rejoignent la route principale et l'empruntent vers le nord. Ils bifurquent ensuite vers l'ouest et arrivent rapidement au petit cimetière. L'endroit est désormais désert. Amour ressent une présence animale qui le dérange, mais il n'arrive pas précisément à la qualifier. Depuis la venue de Gorash et Earan le matin-même, le foyosseur a fait son office, et la tombe de Douven est maintenant close. Les héros exhument le malheureux. Un examen attentif du cadavre confirme leurs soupçons: son tibia gauche est légèrement arqué. Ils referment la tombe. Eleryl s'intéresse aux caveaux en ruines, vestiges de l'ancien empire du Cormyr qui se dressent dans le cimetière. Le plus grand d'entre eux est un caveau familial mentionnant le nom de Keegan. D'après les légendes rapportées par Valthrun, Sire Keegan était autrefois le commandant du Fort de Gisombre. Cependant aucun des sarcophages de pierre ne mentionne ce titre de noblesse. Eleryl en conclue que le caveau appartient sans doute à de la famille plus éloignée qui résidait à l'époque au village plutôt qu'au fort-même.
Destination: la cabane de Ninaran dans la forêt. Gorash guide ses compagnons sur un chemin continuant vers l'ouest, à travers la forêt qui jouxte le cimetière. Le chemin est peu fréquenté, et ceux qui l'empruntent savent se déplacer dans la nature sans laisser de traces. Par chance les pluies matinales ont laissé un terrain légèrement boueux, qui facilite un peu le travail du shaman dont les compétences sont mises à rude épreuve. Alors qu'ils ne sont plus très loin de leur destination, Amour sent à nouveau cette odeur animale et le sentiment une présence autour d'eux. Gorash découvre dans la flore alentour des fils de soie, comme ceux tissés par des araignées ou des insectes apparentés. Prudemment, et sans bruit, les héros poursuivent leur chemin, arme au poing. Ils parviennent à l'orée d'une clairière. Un sifflement vient briser le silence. Les bruit de feuilles se font entendre autour des héros. Les bruits s'éloignent. Le sentiment d'oppression se dissipe. Les aventuriers s'avancent. Au centre, de la clairière, une cabane en bois, sur pilotis. Sur les marches du seuil de la porte, Ninaran, visiblement avertie de leur présence, leur fait des signes. Les héros expliquent à l'elfe des bois la raison de leur présence, lui parlent de la secte, et sollicitent son aide. La chasseresse ne semble avoir d'oreilles - pointues et fort jolies d'ailleurs - que pour les paroles du charismatique Eleryl. A la mention du culte de Shar, elle présente aux héros un pendentif qu'elle porte autour du cou, semblable à ceux retrouvés sur les cultistes. Elle explique avoir eu des soupçons quant à l'existence d'une telle secte, et que ses investigations l'ont menée vers la région des grotte à l'est, où elle a trouvé le médaillon. La chasseresse se dit inquiète des menaces qui planent sur le village malgré l'éloignement de sa cabane, et accepte d'accompagner les aventuriers jusqu'à leur prochaine destination.
Destination: le Fort de Gisombre. Ninaran guide le groupe à travers la forêt puis les champs, en direction du nord-est. Par endroit, certaines traces témoignent de la présence récentes de kobolds. Redoublant de prudence, la guide évite les routes, et progresse à couvert. Bientôt les ruines du fort sont visibles dans les hauteurs des pentes montagneuses. Une torche abandonnée éclaire partiellement l'endroit, qui semble désert et sans danger apparent. Mais autre chose inquiète la guide elfe. Elle propose à Eleryl une exploration des environs, jugeant qu'à deux ils seraient plus discrets, pendant que le reste du groupe explore les ruines. Malgré les regards pleins de sous-entendus de la chasseresse, le barde décline la proposition, et fait remarquer que l'en matière de discrétion le gnome voleur serait un meilleur choix. Visiblement à contrecœur, Ninaran et Mishka consentent donc à faire équipe pour cette mission. Le reste du groupe s'avance dans les ruines. Gorash identifie plusieurs type de traces, humaines, et humanoïdes, kobolds et autres créatures similaires. Les aventuriers observent aussi les signes évident d'activités de déblaiement, d'excavation. Les travaux n'ont pas été fait avec beaucoup de subtilité. De la poudre a été utilisée par endroits. Des blocs de pierre ont été dégagés à la pioche, d'autres détruits à coups de masse, autant de témoignages archéologiques du vieux Cormyr maltraités avec la plus grande indifférence. Plus loin, un cratère a été creusé. En son centre, un passage, évoquant un ancien escalier en ruines pas tout à fait déblayé, s'enfonce vers les anciens sous-sols du Fort de Gisombre. Mishka rejoint enfin le groupe. Ninaran, intriguée par une piste suspecte découverte pendant sa ronde, et plutôt réfractaire à l'idée de les accompagner sous terre, décide de quitter le groupe, et se propose de protéger leurs arrières. Eleryl est plutôt suspicieux devant l'étrange comportement de l'elfe, mais la laisse partir.
Les héros, tous nyctalopes, s'enfoncent dans les profondeurs. Ils aboutissent à une salle carrée, sorte de hall où se dressent quatre larges colonnes. Des couloirs se distinguent sur les trois autres côtés. Ne laissant guère le temps de la réflexion à ses compagnons, ni celui au voleur de rechercher s'éventuels pièges, Amour s'élance droit devant lui vers le couloir qu'il juge être le moins sombre. A peine parvient-il au niveau des colonnes, que le sol s'effondre sous son poids de Goliath. Les dalles de pierre s'écrasent en grand fracas quelques mètres plus bas. A la surprise générale, le barbare parvient alors à réaliser un remarquable saut périlleux, et se retrouve en un instant, indemne, sur ses deux pieds, de l'autre côté de la fosse. Mishka inspecte le piège, maintenant sans danger: probablement un ancien puits, un bassin, ou encore une fosse d'aisance, du temps reculé où le fort était habité, transformée depuis en un système d'alarme simpliste mais efficace. Mais ni ces considérations historiques, ni le sens du danger, n'émeuvent Amour, qui poursuit sa progression à grandes enjambées. Ses compagnons lui emboitent le pas dans le couloir. La salle suivante est en forme de L, probablement un ancien entrepôt ou une ancienne cave, faiblement éclairée par une torche murale. On distingue plusieurs paillasses disposées sur le sol. La salle est occupée par cinq petites créatures poilues d'un brun verdâtre, aux oreilles et aux dents pointues, dont les yeux luisent dans la pénombre: des gobelins! Avertis par le récent vacarme, les créatures sont prêtes au combat. Elles engagent le combat dès que les héros entrent dans leur dortoir, dans une cacophonie de petits cris stridents. Amour, Eleryl et Mishka, certains de ne faire qu'une bouchée de ces adversaires, foncent vers les gobelins, arme au poing. Les javelines et les flèches des gobelins fusent vers les trois imprudents. La violence des impacts transperce leurs armures. Sans concertation, ni tactique, les héros visés ripostent instinctivement en représailles. Earan et Gorash tentent de les couvrir leur compagnons à distance depuis une position plus en retrait dans le couloir. Les gobelins, en armes et armure, s'avèrent redoutables au corps à corps, notamment pour Amour, qui se retrouve pris en tenaille. Le combat est mal engagé pour les aventuriers, qui se sont laissés surprendre, mais il n'ont pas dit leur dernier mot...
vendredi 31 juillet 2009
Résumé séance 4 - la légende de Shaddraxil
Séance du 29 juillet 2009.
Linora découvre le vieil Eilian inconscient dans la boutique de Bairwin, déposé ici par Eleryl. Contrairement au stratagème imaginé par le tieffelin, la prêtresse ne le soupçonne pas, mais pense que l'homme a du chercher à s'interposer. Quoi qu'il en soit, Linora l'emporte au temple de Chauntéa pour lui prodiguer des soins. Les héros se retrouvent seuls. Gorash récupère quelques livres qui lui semble importants. Mais la tension monte à nouveau, quand Amour accuse Earan et Mishka d'avoir volé certains documents. Le goliath en vient même aux mains, empoignant la jeune drow. Eleryl et Gorash, chacun à sa manière, parviennent à calmer le jeu. Le shaman récupère l'objet du larcin, le brévaire de Bairwin, et le présente au groupe : il contient quelques rituels, certains sous forme de parchemins, dont un sortilège de communication avec les morts. Mettant ses compagnons à contribution, Eleryl entreprend l'éxécution du rituel nécromant, pour faire parler la dépouille de Bairwin. Alors que le parchemin tombe en cendres, les lèvres froides du cadavre laissent échaper une voix d'outre-tombe. En échange de la promesse d'une sépulture à la gloire de Shar et d'un épitaphe en mémoire de sa dévotion, l'esprit de Bairwin révèle à Eleryl que leur ami Douven est encore en vie. Un certain Gurbath aurait ammené l'ethnologue jusqu'au maître du culte, dans les ruines de l'ancien Fort de Gisombre.
Gorash quitte les lieux le premier. Il croise le capitaine Rond Kelfem et deux membres de l'Active, finallement alerté par un villageois. Le shaman leur explique la situation, les entraine tout d'abord jusqu'au temple où Linora confirme ses dires, puis les conduit jusqu'au magasin de Bairwin. Pendant ce temps, les autres héros finissent d'interroger l'adepte de Shar survivant. Questionné sur les affaires ou les relations du marchand sembien, il leur conseille de parler à Lortor, l'assistant et homme à tout faire de Bairwin. Celui-ci habite une modeste bicoque qu'il partage avec Joseph le foyosseur. En sortant, les héros sont interpellés par Rond Kelfem. Ce dernier écoute leurs déclarations, puis prend les choses en main. Des gardes seront postés pour assurer la protection des villageois, et personne ne sortira de l'enceinte fortifiée tant que l'affaire n'aura pas été statuée par le Seigneur Ernest Padraig et le Conseil du village. Ceci vaut bien sûr également pour les héros. Mais ces derniers n'apportent pas une grande considération à cet avertissement. Amour et Eleryl décident de se rendre chez Lortor. Joseph le fossoyeur vient leur ouvrir. Il leur explique que Lortor est absent depuis plusieurs jours, sans doute parti faire du commerce pour le compte de Bairwin. Le fossoyeur profite de la présence des amis de Douven et ils fixent ensemble l'heure de l'inhumation au lendemain midi.
Les autres héros regagnent l'auberge où ils entreprennent une lecture minutieuse des livres en leur possession. Parmi ceux de Douven, des études sur les dragons à travers les ages, sur leurs rites funéraires. Il est notamment fait mention du dragon Shaddraxil qui règnait en tyran sur la région, du temps du grand royaume du Cormyr, plusieurs siècles avant la Magepeste, ainsi que d'un site funéraire draconique non loin d'ici. Ses informations confirment les légendes qu'Eilian leur avait contées plus tôt dans la soirée. Un ouvrage sur les sectes occultes contient un intéressant chapitre sur le culte de Shar, ses croyances, ses structures décentralisées, et ses modes opératoires sectaires. Les ouvrages sont accompagnés d’un mot de leur prioritaire, un certain Valthrun le Préscient, rappelant à Douven de les lui rapporter au plus vite, dès qu’il les aura consultés. Au dos de ce message, des notes prises à la va-vite par Douven, le brouillon d'un plan, et l'heure d'un mystérieux rendez-vous avec Lortor. Les livres de Bairwin sont également intéressants. L'un relate de la Guerre Sanglante opposant diables et démons dans les plans inférieurs. L'autre est un traité plus récent sur les portails magiques, et les effets de la Magepeste sur ces derniers (la plupart ont cessé de fonctionner, d'autres ont été altérés). Enfin, le livre de comptes du marchand sembien, renferme aussi des informations. Bairwin était criblé de dettes, n'hésitant pas à faire appel à des créantiers peu louables. Les grosses dépenses concernent des armes, armures et du matériel de fouille et d'excavation. Trois lieux de livraison sont mentionnés: une grotte, un sanctuaire et un fort.
Alors que la clarté du jour commence à poindre au delà des crètes motagneuses, Gorash décide qu'il est grand temps de prendre un peu de repos et il rejoint sa chambre. Les autres, entraînés par Eleryl, optent pour une visite matinale à Valthrun. Un sage vouté et barbu les acceuille. Il ne semble pas surpris de la visite des héros. Valthrun n'est peut-être pas le devin omniscient qu'il aimerait faire croire, mais cependant un véritable érudit, touche-à-tout, ayant quelques dons de savant, d'alchimiste et de magicien. Amour, Earan et Mishka entreprennent de fouiller la tour à l'insu de son propriétaire, à la recherche d'un portail magique. Mais derrière les portes rouillées des étages inférieurs, ils ne trouvent que poussière, toiles d'araignées, et quelques vieux livres sur les étagères d'une petite bibliothèque. Pendant ce temps, Valthrun confirme à Eleryl avoir fait la connaissance de Douven et lui avoir confié quelques ouvrages. La sage est également en mesure de compléter les informations déjà en possession des héros. Il détaille notammant le récit de la légende de Shaddraxil. Vaincu une première fois sous sa forme charnelle par les armées du Cormyr, la dépouille du dragon fut enfuie dans un site funéraire. Mais le dragon revint harceler les hommes sous forme d'une terrible dracoliche. Sire Kegan du Cormyr entreprit d'ériger le Fort de Gisombre pour attirer le monstre dans un portail vers le plan des ombres qui deviendrait sa prison. Valthrun ne sait pas si le récit est véridique ou imaginaire, mais explique que les lieux mentionnés correspondent bien à des sites réels de la région. Il leur recommande cependant un guide: le commis Lortor, la chasseresse Ninaran, ou la petit Delphina Gemmelune. Le sage confie à Eleryl (qui se montre très insistant) deux potions de guerison et une huile magique pour sa lame. Il mentionne également que le nain Thair Cogne-charbon dispose d'une rapière magique. Eleryl et Amour décident donc d'une visite chez le forgeron, et apprennent au nain que son rival Bairwin est mort. Ne sachant trop s'il doit aussi craindre pour sa vie, ou leur être reconnaissant, Thair accepte finallement de leur faire crédit, sous réserve que le Conseil confirme leurs dires. Il confie la rapière magique à Eleryl, en échange d'un reconnaissance de dette, et d'un bréviaire que le barde laisse comme gage.
Gorash et Earan se lèvent les premiers, en fin de matinée. La drow n'a pas eu le temps de récupérer sufissament mais prend sur elle les conséquence de la fatigue. Tous deux se rendent à l'enterrement du soi-disant Douven, dans un petit cimetière à l'extérieur du village. Linora officie selon les rites de Chauntéa: le service funèbre est modeste et l'homélie plutôt concise. En l'absence de Delphina, c'est Tristan Padraig qui apporte les couronnes de fleurs. Earan apprend qu'il s'inquiète pour son amie. Le jeune homme quitte d'ailleurs rapidement les lieux. Le rassemblement a attiré quelques curieux, et malgré la discrétion des héros et des notables de la ville, les rumeurs vont bon train au sujet des événements de la nuit. Gorash repère Niranan plus en retrait et entame une conversation avec la chasseresse. Celle-ci s'étonne de l'absence des autres héros qu'elle suspecte (non sans une pointe d'ironie) d'avoir noyé leur chagrin dans l'alcool. Alors que la cérémonie s'achève, le Seigneur Padraig présente ses condoléances à Gorash et Earan, et les invite à participer au Conseil qui est sur le point de se réunir.
Linora découvre le vieil Eilian inconscient dans la boutique de Bairwin, déposé ici par Eleryl. Contrairement au stratagème imaginé par le tieffelin, la prêtresse ne le soupçonne pas, mais pense que l'homme a du chercher à s'interposer. Quoi qu'il en soit, Linora l'emporte au temple de Chauntéa pour lui prodiguer des soins. Les héros se retrouvent seuls. Gorash récupère quelques livres qui lui semble importants. Mais la tension monte à nouveau, quand Amour accuse Earan et Mishka d'avoir volé certains documents. Le goliath en vient même aux mains, empoignant la jeune drow. Eleryl et Gorash, chacun à sa manière, parviennent à calmer le jeu. Le shaman récupère l'objet du larcin, le brévaire de Bairwin, et le présente au groupe : il contient quelques rituels, certains sous forme de parchemins, dont un sortilège de communication avec les morts. Mettant ses compagnons à contribution, Eleryl entreprend l'éxécution du rituel nécromant, pour faire parler la dépouille de Bairwin. Alors que le parchemin tombe en cendres, les lèvres froides du cadavre laissent échaper une voix d'outre-tombe. En échange de la promesse d'une sépulture à la gloire de Shar et d'un épitaphe en mémoire de sa dévotion, l'esprit de Bairwin révèle à Eleryl que leur ami Douven est encore en vie. Un certain Gurbath aurait ammené l'ethnologue jusqu'au maître du culte, dans les ruines de l'ancien Fort de Gisombre.
Gorash quitte les lieux le premier. Il croise le capitaine Rond Kelfem et deux membres de l'Active, finallement alerté par un villageois. Le shaman leur explique la situation, les entraine tout d'abord jusqu'au temple où Linora confirme ses dires, puis les conduit jusqu'au magasin de Bairwin. Pendant ce temps, les autres héros finissent d'interroger l'adepte de Shar survivant. Questionné sur les affaires ou les relations du marchand sembien, il leur conseille de parler à Lortor, l'assistant et homme à tout faire de Bairwin. Celui-ci habite une modeste bicoque qu'il partage avec Joseph le foyosseur. En sortant, les héros sont interpellés par Rond Kelfem. Ce dernier écoute leurs déclarations, puis prend les choses en main. Des gardes seront postés pour assurer la protection des villageois, et personne ne sortira de l'enceinte fortifiée tant que l'affaire n'aura pas été statuée par le Seigneur Ernest Padraig et le Conseil du village. Ceci vaut bien sûr également pour les héros. Mais ces derniers n'apportent pas une grande considération à cet avertissement. Amour et Eleryl décident de se rendre chez Lortor. Joseph le fossoyeur vient leur ouvrir. Il leur explique que Lortor est absent depuis plusieurs jours, sans doute parti faire du commerce pour le compte de Bairwin. Le fossoyeur profite de la présence des amis de Douven et ils fixent ensemble l'heure de l'inhumation au lendemain midi.
Les autres héros regagnent l'auberge où ils entreprennent une lecture minutieuse des livres en leur possession. Parmi ceux de Douven, des études sur les dragons à travers les ages, sur leurs rites funéraires. Il est notamment fait mention du dragon Shaddraxil qui règnait en tyran sur la région, du temps du grand royaume du Cormyr, plusieurs siècles avant la Magepeste, ainsi que d'un site funéraire draconique non loin d'ici. Ses informations confirment les légendes qu'Eilian leur avait contées plus tôt dans la soirée. Un ouvrage sur les sectes occultes contient un intéressant chapitre sur le culte de Shar, ses croyances, ses structures décentralisées, et ses modes opératoires sectaires. Les ouvrages sont accompagnés d’un mot de leur prioritaire, un certain Valthrun le Préscient, rappelant à Douven de les lui rapporter au plus vite, dès qu’il les aura consultés. Au dos de ce message, des notes prises à la va-vite par Douven, le brouillon d'un plan, et l'heure d'un mystérieux rendez-vous avec Lortor. Les livres de Bairwin sont également intéressants. L'un relate de la Guerre Sanglante opposant diables et démons dans les plans inférieurs. L'autre est un traité plus récent sur les portails magiques, et les effets de la Magepeste sur ces derniers (la plupart ont cessé de fonctionner, d'autres ont été altérés). Enfin, le livre de comptes du marchand sembien, renferme aussi des informations. Bairwin était criblé de dettes, n'hésitant pas à faire appel à des créantiers peu louables. Les grosses dépenses concernent des armes, armures et du matériel de fouille et d'excavation. Trois lieux de livraison sont mentionnés: une grotte, un sanctuaire et un fort.
Alors que la clarté du jour commence à poindre au delà des crètes motagneuses, Gorash décide qu'il est grand temps de prendre un peu de repos et il rejoint sa chambre. Les autres, entraînés par Eleryl, optent pour une visite matinale à Valthrun. Un sage vouté et barbu les acceuille. Il ne semble pas surpris de la visite des héros. Valthrun n'est peut-être pas le devin omniscient qu'il aimerait faire croire, mais cependant un véritable érudit, touche-à-tout, ayant quelques dons de savant, d'alchimiste et de magicien. Amour, Earan et Mishka entreprennent de fouiller la tour à l'insu de son propriétaire, à la recherche d'un portail magique. Mais derrière les portes rouillées des étages inférieurs, ils ne trouvent que poussière, toiles d'araignées, et quelques vieux livres sur les étagères d'une petite bibliothèque. Pendant ce temps, Valthrun confirme à Eleryl avoir fait la connaissance de Douven et lui avoir confié quelques ouvrages. La sage est également en mesure de compléter les informations déjà en possession des héros. Il détaille notammant le récit de la légende de Shaddraxil. Vaincu une première fois sous sa forme charnelle par les armées du Cormyr, la dépouille du dragon fut enfuie dans un site funéraire. Mais le dragon revint harceler les hommes sous forme d'une terrible dracoliche. Sire Kegan du Cormyr entreprit d'ériger le Fort de Gisombre pour attirer le monstre dans un portail vers le plan des ombres qui deviendrait sa prison. Valthrun ne sait pas si le récit est véridique ou imaginaire, mais explique que les lieux mentionnés correspondent bien à des sites réels de la région. Il leur recommande cependant un guide: le commis Lortor, la chasseresse Ninaran, ou la petit Delphina Gemmelune. Le sage confie à Eleryl (qui se montre très insistant) deux potions de guerison et une huile magique pour sa lame. Il mentionne également que le nain Thair Cogne-charbon dispose d'une rapière magique. Eleryl et Amour décident donc d'une visite chez le forgeron, et apprennent au nain que son rival Bairwin est mort. Ne sachant trop s'il doit aussi craindre pour sa vie, ou leur être reconnaissant, Thair accepte finallement de leur faire crédit, sous réserve que le Conseil confirme leurs dires. Il confie la rapière magique à Eleryl, en échange d'un reconnaissance de dette, et d'un bréviaire que le barde laisse comme gage.
Gorash et Earan se lèvent les premiers, en fin de matinée. La drow n'a pas eu le temps de récupérer sufissament mais prend sur elle les conséquence de la fatigue. Tous deux se rendent à l'enterrement du soi-disant Douven, dans un petit cimetière à l'extérieur du village. Linora officie selon les rites de Chauntéa: le service funèbre est modeste et l'homélie plutôt concise. En l'absence de Delphina, c'est Tristan Padraig qui apporte les couronnes de fleurs. Earan apprend qu'il s'inquiète pour son amie. Le jeune homme quitte d'ailleurs rapidement les lieux. Le rassemblement a attiré quelques curieux, et malgré la discrétion des héros et des notables de la ville, les rumeurs vont bon train au sujet des événements de la nuit. Gorash repère Niranan plus en retrait et entame une conversation avec la chasseresse. Celle-ci s'étonne de l'absence des autres héros qu'elle suspecte (non sans une pointe d'ironie) d'avoir noyé leur chagrin dans l'alcool. Alors que la cérémonie s'achève, le Seigneur Padraig présente ses condoléances à Gorash et Earan, et les invite à participer au Conseil qui est sur le point de se réunir.
lundi 1 juin 2009
Résumé séance 3 - Le culte de Shar
Séance du 28 mai 2009.
Amour pénètre en premier dans le lieu de culte maléfique et tente d’intimider les occupants. Mais ses propos sont hésitants et son discours confus. Le maître de cérémonie, qui n’est autre que le marchand Bairwin, lance quelques mots dans un langage inconnu à ses acolytes qui se précipitent sur les héros, arme au poing. Gorash est le plus prompt à agir ; il invoque l’esprit de la panthère au cœur du combat. Mishka se faufile au niveau d’un acolyte qu’il engage au corps à corps. Eleryl observe attentivement la scène. Il attribue les symboles représentant un disque noir cerclé de pourpre à Shar, maîtresse de la Nuit et la déesse des Ténèbres. Les trois cultistes, visiblement interrompus lors d’un rituel, semblent en communion avec leur déesse ; leur teint grisâtre et l’aura ténébreuse qui entoure leurs armes est sans doute le reflet de cette magie divine. Earan reste en retrait et prend le temps de revêtir sa cape magique. C’est alors que deux nouveaux ennemis font leur apparition. Surgissant de nulle part, deux créatures fantomatiques font irruption en brandissant des faux menaçantes. Amour reconnait les apparitions. Ce sont des faucheurs aveugles, émissaires maléfiques originaires de Gisombre, cueilleurs des âmes sacrifiées. Il connait aussi leur force : semi-matériels, les spectres bénéficient d’une résistance équivalente à celle d’une solide armure. C’est alors que Bairwin invoque les pouvoirs de Shar : une vague de Ténèbres déferle sur les héros ; tous y résistent à l’exception d’Amour qui est projeté contre un mur de la pièce et temporairement aveuglé. Les coups des faucheurs sont tout aussi dévastateurs et immobilisent leurs victimes. Eleryl et Amour en subissent les effets. Les lames noires des acolytes infligent aux héros de purulentes blessures nécrotiques. Mishka, pris en tenaille entre deux d’entre eux, est en délicate posture. Earan vient lui prêter main forte. Grâce au pouvoir guérisseur des esprits, Gorash porte secours à ses compagnons en difficultés. Amour, en péril, entre alors dans une rage barbare d’une exceptionnelle sauvagerie. D’un signe, Eleryl lui désigne Bairwin. Le goliath enjambe les bancs et frappe le maître de cérémonie, alors contraint à riposter avec son simple bâton. Le barde profite de la situation pour se frayer un passage, il saute par-dessus les bancs, se décale au niveau de Bairwin en entonnant un chant inspiré, et prend le sembien en tenaille avec son compagnon barbare. Il pourfend le maître de cérémonie d’un violent coup de rapière. Bairwin s’effondre. Mais Eleryl s’est mis en situation délicate, lui-même coincé entre les deux faucheurs. Atteint par leurs coups de faux dévastateurs, il tombe à son tour. Pendant ce temps, Mishka, également en difficulté, fait appel à son pouvoir de gnome, et se rend invisible pour s’éloigner du combat. Earan intervient et élimine l’un des acolytes. Gorash remarque que le deuxième est mal en point et affecté par la mort de son maître. Le shaman laisse fuir l’acolyte qui se réfugie derrière l’autel, prostré dans un coin de la salle. Les héros finissent par venir à bout des faucheurs dont les corps fantomatiques disparaissent aussitôt.
Gorash soigne son compagnon Eleryl, qui revient peu à peu à lui sous l’effet bénéfique de la magie shamanique. Amour, toujours sous l’emprise de la rage barbare, menace le dernier acolyte et le force à coopérer. Cet ancien fermier a été converti au culte de Shar récemment. La déesse de la Nuit protège ses terres et son bétail contre les attaques nocturnes des kobolds. Il est également convaincu de la garantie de sa survie dans l’au-delà et n’a visiblement pas peur de la mort. Amour ne fait pas du tout preuve de patience face à ces boniments, et passe à deux doigts de tuer l’humain endoctriné. Earan, elle-même familière de ce genre de cultes pour avoir longtemps subi les messes noires des prêtresses de Lolth, se montre plus compréhensive et plus à l’écoute que son compagnon goliath. L’adepte de Shar explique à la drow que le temple existe depuis bientôt une année, et que la religion rassemble à présent une demi-douzaine de fidèles parmi les habitants du village et des campagnes alentours. Il connait l’identité du maître de cérémonie, qui n’est autre que le marchand sembien Bairwin. Les autres membres toujours cachés derrières leur bures noires et pourpres restent anonymes. En effet, vénérer Shar n’est guère très populaire dans cette paisible région rurale. Néanmoins, il a entendu Bairwin mentionner deux noms, qu’il n’est pas capable d’attribuer à des habitants de la région: celui de Kalarel, et celui de Gurbarth. Les héros trouvent dans la salle quelques objets de culte, dont les bures rituelles et les médaillons de Shar qui en identifient les adeptes. Bairwin possède également un bâton, focalisateur de sa magie.
Eleryl et Gorash décident de se rendre chez Linora. La prêtresse de Chauntéa sera sans doute la plus à même de gérer la situation. Linora, réveillée pour la seconde fois au milieu de la nuit, accueille les héros avec sa gentillesse et son calme habituel. Prétextant des blessures, Eleryl entraine aussitôt la prêtresse vers ses appartements. Le barde lui conte les récents événements dans une langoureuse prose poétique dont chaque parole n’est qu’amour et compassion. Les soins de Linora font sur Eleryl l’effet de douces caresses. La séduction du tieffelin est interrompue par la voix de Gorash qui le rappelle à de plus urgentes priorités. Linora a du mal à croire à l’existence d’un culte maléfique dans le village. Les habitants de la région sont de paisibles fermiers ou artisan, qui écoutent volontiers les préceptes de la déesse de la Nature. Eleryl et Gorash retournent à la boutique de Bairwin accompagnés de la prêtresse.
Pendant ce temps, Mishka fait la découverte d’une porte secrète dans les sous-sols de chez Bairwin. Plusieurs pierres sont mobiles et permettent la manipulation d’un mécanisme complexe. Amour soulève le gnome à hauteur du dispositif, et les mains expertes du voleur réussissent à actionner l’ouverture. Le passage dérobé dévoile une petite pièce carrée. Des livres et parchemins sont disposés sur des étagères le long des murs. Seule arcaniste présente, Earan repère aisément que l’un des ouvrages est magique : elle s’en empare à l’insu de ses compagnons, ainsi que d’autres parchemins qu’elle juge intéressants (mais n’a pas le temps de lire, faute de se faire découvrir). Mishka jette son dévolu sur un petit coffre installé dans un coin de la pièce. Amour lui recommande la prudence. Ce conseil s’avère avisé car la serrure se révèle piégée. Le voleur désamorce facilement le mécanisme et récupère même la petite fiole de gaz qu’il était sensé libérer. Le coffre contient une dizaine de médaillons de Shar en argent, qui témoignent d’une nette volonté d’expansion du culte, ainsi que d’une réserve de pièces d’or frappées des armoiries du royaume de Sembie. Amour, passablement déçu par ses découvertes, aurait aimé faire parler Bairwin, malheureusement tué avant d’avoir pu être interrogé. Qu’à cela ne tienne ! Sans attendre le retour de Gorash (pourtant expert en matière d’exprit), il interroge le prisonnier sur un éventuel rituel qui permettrait de communiquer avec les morts. Craignant la torture et la douleur, plus que la mort elle-même, le malheureux adorateur de Shar, désigne d’un bras tremblant les étagères, confirmant que Bairwin disposait bien d’un tel sortilège. Mais le bréviaire n’est nulle part visible. Amour suspecte ses compagnons Mishka et Earan, réputés pour leur sournoiserie. Les deux nient les accusations du goliath qui en vient aux mains.
Eleryl, Gorash et Linora arrivent à ce moment, et restaurent le calme dans la salle de culte. La prêtresse n’en croit pas ses yeux, et se sent coupable de n’avoir rien vu, rien deviné. Un peu dépassée par les événements, Linora propose de s’en remettre à la protection des gardes de l’Active pour la nuit, et de prévenir le Seigneur Padraig dès l’aube, qui saura probablement que faire…
Amour pénètre en premier dans le lieu de culte maléfique et tente d’intimider les occupants. Mais ses propos sont hésitants et son discours confus. Le maître de cérémonie, qui n’est autre que le marchand Bairwin, lance quelques mots dans un langage inconnu à ses acolytes qui se précipitent sur les héros, arme au poing. Gorash est le plus prompt à agir ; il invoque l’esprit de la panthère au cœur du combat. Mishka se faufile au niveau d’un acolyte qu’il engage au corps à corps. Eleryl observe attentivement la scène. Il attribue les symboles représentant un disque noir cerclé de pourpre à Shar, maîtresse de la Nuit et la déesse des Ténèbres. Les trois cultistes, visiblement interrompus lors d’un rituel, semblent en communion avec leur déesse ; leur teint grisâtre et l’aura ténébreuse qui entoure leurs armes est sans doute le reflet de cette magie divine. Earan reste en retrait et prend le temps de revêtir sa cape magique. C’est alors que deux nouveaux ennemis font leur apparition. Surgissant de nulle part, deux créatures fantomatiques font irruption en brandissant des faux menaçantes. Amour reconnait les apparitions. Ce sont des faucheurs aveugles, émissaires maléfiques originaires de Gisombre, cueilleurs des âmes sacrifiées. Il connait aussi leur force : semi-matériels, les spectres bénéficient d’une résistance équivalente à celle d’une solide armure. C’est alors que Bairwin invoque les pouvoirs de Shar : une vague de Ténèbres déferle sur les héros ; tous y résistent à l’exception d’Amour qui est projeté contre un mur de la pièce et temporairement aveuglé. Les coups des faucheurs sont tout aussi dévastateurs et immobilisent leurs victimes. Eleryl et Amour en subissent les effets. Les lames noires des acolytes infligent aux héros de purulentes blessures nécrotiques. Mishka, pris en tenaille entre deux d’entre eux, est en délicate posture. Earan vient lui prêter main forte. Grâce au pouvoir guérisseur des esprits, Gorash porte secours à ses compagnons en difficultés. Amour, en péril, entre alors dans une rage barbare d’une exceptionnelle sauvagerie. D’un signe, Eleryl lui désigne Bairwin. Le goliath enjambe les bancs et frappe le maître de cérémonie, alors contraint à riposter avec son simple bâton. Le barde profite de la situation pour se frayer un passage, il saute par-dessus les bancs, se décale au niveau de Bairwin en entonnant un chant inspiré, et prend le sembien en tenaille avec son compagnon barbare. Il pourfend le maître de cérémonie d’un violent coup de rapière. Bairwin s’effondre. Mais Eleryl s’est mis en situation délicate, lui-même coincé entre les deux faucheurs. Atteint par leurs coups de faux dévastateurs, il tombe à son tour. Pendant ce temps, Mishka, également en difficulté, fait appel à son pouvoir de gnome, et se rend invisible pour s’éloigner du combat. Earan intervient et élimine l’un des acolytes. Gorash remarque que le deuxième est mal en point et affecté par la mort de son maître. Le shaman laisse fuir l’acolyte qui se réfugie derrière l’autel, prostré dans un coin de la salle. Les héros finissent par venir à bout des faucheurs dont les corps fantomatiques disparaissent aussitôt.
Gorash soigne son compagnon Eleryl, qui revient peu à peu à lui sous l’effet bénéfique de la magie shamanique. Amour, toujours sous l’emprise de la rage barbare, menace le dernier acolyte et le force à coopérer. Cet ancien fermier a été converti au culte de Shar récemment. La déesse de la Nuit protège ses terres et son bétail contre les attaques nocturnes des kobolds. Il est également convaincu de la garantie de sa survie dans l’au-delà et n’a visiblement pas peur de la mort. Amour ne fait pas du tout preuve de patience face à ces boniments, et passe à deux doigts de tuer l’humain endoctriné. Earan, elle-même familière de ce genre de cultes pour avoir longtemps subi les messes noires des prêtresses de Lolth, se montre plus compréhensive et plus à l’écoute que son compagnon goliath. L’adepte de Shar explique à la drow que le temple existe depuis bientôt une année, et que la religion rassemble à présent une demi-douzaine de fidèles parmi les habitants du village et des campagnes alentours. Il connait l’identité du maître de cérémonie, qui n’est autre que le marchand sembien Bairwin. Les autres membres toujours cachés derrières leur bures noires et pourpres restent anonymes. En effet, vénérer Shar n’est guère très populaire dans cette paisible région rurale. Néanmoins, il a entendu Bairwin mentionner deux noms, qu’il n’est pas capable d’attribuer à des habitants de la région: celui de Kalarel, et celui de Gurbarth. Les héros trouvent dans la salle quelques objets de culte, dont les bures rituelles et les médaillons de Shar qui en identifient les adeptes. Bairwin possède également un bâton, focalisateur de sa magie.
Eleryl et Gorash décident de se rendre chez Linora. La prêtresse de Chauntéa sera sans doute la plus à même de gérer la situation. Linora, réveillée pour la seconde fois au milieu de la nuit, accueille les héros avec sa gentillesse et son calme habituel. Prétextant des blessures, Eleryl entraine aussitôt la prêtresse vers ses appartements. Le barde lui conte les récents événements dans une langoureuse prose poétique dont chaque parole n’est qu’amour et compassion. Les soins de Linora font sur Eleryl l’effet de douces caresses. La séduction du tieffelin est interrompue par la voix de Gorash qui le rappelle à de plus urgentes priorités. Linora a du mal à croire à l’existence d’un culte maléfique dans le village. Les habitants de la région sont de paisibles fermiers ou artisan, qui écoutent volontiers les préceptes de la déesse de la Nature. Eleryl et Gorash retournent à la boutique de Bairwin accompagnés de la prêtresse.
Pendant ce temps, Mishka fait la découverte d’une porte secrète dans les sous-sols de chez Bairwin. Plusieurs pierres sont mobiles et permettent la manipulation d’un mécanisme complexe. Amour soulève le gnome à hauteur du dispositif, et les mains expertes du voleur réussissent à actionner l’ouverture. Le passage dérobé dévoile une petite pièce carrée. Des livres et parchemins sont disposés sur des étagères le long des murs. Seule arcaniste présente, Earan repère aisément que l’un des ouvrages est magique : elle s’en empare à l’insu de ses compagnons, ainsi que d’autres parchemins qu’elle juge intéressants (mais n’a pas le temps de lire, faute de se faire découvrir). Mishka jette son dévolu sur un petit coffre installé dans un coin de la pièce. Amour lui recommande la prudence. Ce conseil s’avère avisé car la serrure se révèle piégée. Le voleur désamorce facilement le mécanisme et récupère même la petite fiole de gaz qu’il était sensé libérer. Le coffre contient une dizaine de médaillons de Shar en argent, qui témoignent d’une nette volonté d’expansion du culte, ainsi que d’une réserve de pièces d’or frappées des armoiries du royaume de Sembie. Amour, passablement déçu par ses découvertes, aurait aimé faire parler Bairwin, malheureusement tué avant d’avoir pu être interrogé. Qu’à cela ne tienne ! Sans attendre le retour de Gorash (pourtant expert en matière d’exprit), il interroge le prisonnier sur un éventuel rituel qui permettrait de communiquer avec les morts. Craignant la torture et la douleur, plus que la mort elle-même, le malheureux adorateur de Shar, désigne d’un bras tremblant les étagères, confirmant que Bairwin disposait bien d’un tel sortilège. Mais le bréviaire n’est nulle part visible. Amour suspecte ses compagnons Mishka et Earan, réputés pour leur sournoiserie. Les deux nient les accusations du goliath qui en vient aux mains.
Eleryl, Gorash et Linora arrivent à ce moment, et restaurent le calme dans la salle de culte. La prêtresse n’en croit pas ses yeux, et se sent coupable de n’avoir rien vu, rien deviné. Un peu dépassée par les événements, Linora propose de s’en remettre à la protection des gardes de l’Active pour la nuit, et de prévenir le Seigneur Padraig dès l’aube, qui saura probablement que faire…
jeudi 21 mai 2009
Résumé séance 2 - Enquête à Havrefroid
Séance du lundi 18 mai 2009
Les héros arrivent enfin au village de Havrefroid. Une fortification, vestige des temps anciens où le vieux royaume de Cormyr s’étendait jusqu’ici, fait encore son office malgré un entretien sommaire, protégeant tant bien que mal le petit hameau d’altitude de son enceinte irrégulière (dont la forme étrange laisse Amour perplexe). Eleryl et ses compagnons se présentent comme de simples voyageurs auprès du guet qui leur ouvre la herse. Ce dernier, après avoir vérifié que le goliath ne présentait pas une menace pour la sécurité du village, explique à Amour que la garde de l’Active dont il fait partie compte un demi-orc parmi ses membres, avec lequel le barbare pourrait sans doute s’entendre.
Le groupe se dirige ensuite vers l’auberge, en passant par les écuries où une jeune fille prénommée Delphina se charge de leurs chevaux. A l’intérieur, la tenancière Salvana fait salle comble. Fermiers et modestes artisans constituent la majeure partie de la clientèle. Gorash invoque la sagesse des esprits pour améliorer ses rapports sociaux. Il interroge un paysan qui lui explique que plusieurs éleveurs ont perdu des bêtes ; certaines tuées, d’autres emportées, on suspecte une bande de kobolds. Le coureur de jupons Eleryl a aperçu deux femmes seules : une chasseresse elfe non loin de l’âtre, et une énigmatique drow dans un coin plus calme. Il jette son dévolu sur la seconde. La drow nommée Earan, a fui les siens et quitté l’Outreterrre pour des raisons sur lesquelles elle s’attarde peu, puis a récemment trouvé refuge au village de Havrefroid. Malgré les avances un peu lourdes du barde, Earan n’est pas mécontente de trouver un groupe d’aventuriers aussi atypique avec qui s’associer. Amour décide de payer une tournée générale. Mishka, gardien des richesses du groupe, déjà monté sur le comptoir, approuve la dépense et donne une bourse bien remplie à Salvana. Sous l’impulsion d’un nain dont la chope était vide, la salle applaudit l’initiative des étrangers. Le goliath repère le demi-orc Fadrick, attablé avec un de ses collègue de l’Active. Il leur apporte deux pintes de bière et entame la conversation sur le sujet des kobolds. L’Active est au courant de leur présence, mais une embuscade contre un groupe de héros n’est pas dans l’habitude des créatures à écailles. Il faudra en parler à leur capitaine Rond Kelfem, qui doit vraisemblablement se trouver à la caserne, ou au Seigneur Padraig. Les héros apprennent également qu’un étranger a été retrouvé mort récemment. Il avait loué une chambre à Salvana, est resté quelques semaines au village, puis a mystérieusement disparu. La description faite par la tenancière correspond aux traits de Douven, l’ami ethnologue des héros. Son corps a été confié à la garde de Sœur Linora, au temple de Chauntéa. Eleryl et Earan quittent l’établissement les premiers, décidés à en avoir le cœur net. Ils sont suivis quelques instants plus tard par Amour et Mishka, qui sont interpelés par le nain qui avait applaudi plus tôt. Il se nomme Thair Cogne-charbon, il est forgeron et armurier. Il a remarqué le chargement des héros et leur en propose un bon prix, leur donne rendez-vous le lendemain, dès l’ouverture de son commerce, et les met en garde son concurrent, un certain Barwin Wildarson, qui selon le nain n’est qu’un arnaqueur d’humain, et qu’entre nobles races gnomes, naines et goliath, un commerce plus équitable est de rigueur…
Gorash rejoint ses quatre compagnons devant la modeste bâtisse faisant office de temple. Un moine simplet vient finalement leur ouvrir. Il semble totalement dépassé quand les héros mentionnent le nom de Douven, et se précipite prévenir la prêtresse de la nature de leur arrivée. Sœur Linora attend les aventuriers dans la salle de prière du temple dédié à Chauntéa. Elle présente ses condoléances aux étrangers qui se sont déclarés amis de Douven. Elle leur explique que le corps de ce dernier lui a été apporté par Lortor, l’assistant du marchand Bairwin Wildarson, de retour d’une course pour son employeur. Linora les conduit jusqu’à une petite crypte, où le mort repose dans un modeste cercueil, en attendant d’être enterré. Les prières de la prêtresse ont réussi à préserver le cadavre dans l’état où on lui a apporté, un état malheureusement au-delà de toute possibilité de rappel à la vie. Le Seigneur Padraig a d’ailleurs souhaité que cette affaire ne soit pas ébruitée dans le village tant que cette mort mystérieuse ne serait pas expliquée. Mais avec la menace des kobolds, et ses modestes moyens, la garde de l’Active a d’autres préoccupations pour le moment. Eleryl demande un instant de recueillement. Les héros profitent de l’absence de Linora pour ouvrir le cercueil et inspecter le cadavre. La chair du malheureux est atrocement décrépie, nécrosée. Eleryl reconnait là les effets d’un puissant sortilège nécromant. Le visage de la victime est méconnaissable. Ses vêtements sont lacérés mais correspondent et ceux que portaient l’éthnologue ; Mishka trouve probable que les coups aient été portés par des lances de kobolds, mais ne peut l’affirmer avec certitude. Gorash remarque que le cadavre ne porte pas le médaillon que Douven arborait généralement, mais reconnait la bague à l’effigie de dragon de leur ami. Amour se souvient en revanche que Douven la portait à la main gauche. Les héros tous ensemble concluent à une mise en scène. Ils interrogent Linora au sujet de nécromancie ; celle-ci les renvoie sur Valthrun, le mage du village. Les héros prennent congés, à l’exception d’Eleryl. Le barde reste un moment à remercier la prêtresse, la dédommage des frais engagés pour le rituel de conservation, et entonne quelques poèmes à la mémoire de son ami, et à la gloire de Chauntéa. Sœur Linora ne reste pas insensible aux attentions du charmeur qui décide sagement d’en rester là pour un soir de deuil.
Amour, Mishka et Earan tambourinent en vain à la porte du marchand Bairwin. Le barbare propose l’usage de la force, mais le voleur est plus prompt à agir et entreprend de crocheter la serrure. Le mécanisme est plutôt complexe pour un endroit où ne sévit a priori aucune guilde de roublards, mais finit par céder sous les mains expertes du gnome. Gorash surveille les environs. Les martellements sur la porte ont attirés l’attention du voisinage (quelques lumières se sont allumées). Le shaman repère également une petite forme humanoïde rôder aux environs. Rejoint par Eleryl, ils décident de l’intercepter. Il ne s’agit que d’un adolescent, Tristan Padraig, le fil du Seigneur. Il est impressionné par les héros et leur explique que lui-même veut être aventurier plus tard, même si ce n’est pas l’avis de son père. Il allait voir sa copine Delphina à l’auberge, mais il se fait tard maintenant, et il ferait mieux de rentrer avant que son père ne s’aperçoive de sa disparition. Jugeant que le jeune n’a rien vu de compromettant (et a plus de choses à cacher lui-même), Eleryl et Gorash le laissent rejoindre le manoir familial au nord du village.
Les héros préfèrent remettre à plus tard leur effraction, le temps que le paisible village se rendorme, et retournent à l’auberge. La taverne est maintenant presque vide. Sylvana endure les histoires d’un vieux fermier nommé Eilian, ancien soldat du Cormyr à la retraite. Ce dernier est ivre et bien arrimé au comptoir. Earan et Gorash interrogent Salvana au sujet de Douven. Eilian se mêle à la conversation et explique que lui aussi a connu l’ethnologue, et que celui-là au moins s’intéressait à ses histoires. Devant l’insistance d’Amour et Eleryl, Salvana accorde aux héros l’accès à la cave, moyennement une caution conséquente. Mishka ajoute au montant le prix de trois chambres pour la nuit, et constate qu’à ce rythme les richesses du groupe seront bientôt dilapidées. Les trois aventuriers entrainent le vieil Eilian au sous-sol, bien décidés à en apprendre davantage, l’alcool aidant à délier les langues. Earan et Gorash récupèrent quand à eux les effets personnels de Douven, qui tiennent aisément dans un sac de toile que l’aubergiste a mis de côté. Ils s’isolent dans une chambre pour le fouiller. Earan y trouve une cape magique qu’elle s’approprie aussitôt. Gorash remarque deux livres épais, l’un traitant de dragons, l’autre de sectes occultes. Les ouvrages sont accompagnés d’un mot de leur prioritaire, un certain Valthrun, rappelant à Douven de les lui rapporter au plus vite, dès qu’il les aura consultés. Gorash n’a guère le temps en revanche de se lancer dans leur lecture approfondie. Dans la cave, Eilian raconte aux aventuriers la légende de Shaddraxil, un ancien dragon, combattu par les armées du Cormyr, il y a plusieurs siècles. Eleryl se lasse des délires de l’ivrogne, et l’alcool aidant, le sang chaud du tieffelin le pousse à sortir sa rapière pour menacer le vieux. Amour, ayant sifflé à un tonnelet de vin fin à lui seul, est lui aussi quelque peu éméché ; il recommande à son ami d’assommer leur témoin, et joint le geste à la parole en fracassant un deuxième tonnelet sur la tête du vieil homme. Dans un mouvement rapide, la rapière du barde vient entailler la gorge d’Eilian. Accident ou acte volontaire ? Seul le tiefelin connait la vérité… Attiré par le bruit, Gorash descend à la rescousse et fait appel aux pouvoirs des esprits pour sauver l’égorgé d’une mort certaine. Earan alite Eilian dans une chambre à l’étage : l’homme est toujours inconscient mais devrait se remettre avec du repos.
Les héros retournent chez Bairwin. Eleryl, jugeant que lui et ses compagnons ont assez fait de bruit pour la nuit, utilise cette fois un rituel de silence pour couvrir leurs agissements. La boutique semble déserte ; l’étage qui sert de chambre au marchand l’est également. Gorash trouve un livre de comptes faisant mention d’un approvisionnement important d’armes et armures et de matériel divers. Mais aucune trace de cet attirail dans le stock du marchand. Mishka découvre en revanche plusieurs bures noires et pourpres, et des bougies assorties, des articles inhabituels pour un tranquille village de campagne. Enfin, Amour découvre une trappe dissimulée qu’il force aisément. Elle s’ouvre sur un raide et étroit escalier en colimaçon. Au bas de celui-ci, une porte calfeutrée est maintenue close.
En ordre de bataille, les héros forcent la porte et pénètrent dans une salle de culte maléfique. Derrière son autel, le maître de cérémonie interrompt son office. Deux acolytes recueillis sur les bancs arrêtent de psalmodier et se lèvent en silence. Deux formes fantomatiques munies de faux menaçantes surgissent de nulle part…
Les héros arrivent enfin au village de Havrefroid. Une fortification, vestige des temps anciens où le vieux royaume de Cormyr s’étendait jusqu’ici, fait encore son office malgré un entretien sommaire, protégeant tant bien que mal le petit hameau d’altitude de son enceinte irrégulière (dont la forme étrange laisse Amour perplexe). Eleryl et ses compagnons se présentent comme de simples voyageurs auprès du guet qui leur ouvre la herse. Ce dernier, après avoir vérifié que le goliath ne présentait pas une menace pour la sécurité du village, explique à Amour que la garde de l’Active dont il fait partie compte un demi-orc parmi ses membres, avec lequel le barbare pourrait sans doute s’entendre.
Le groupe se dirige ensuite vers l’auberge, en passant par les écuries où une jeune fille prénommée Delphina se charge de leurs chevaux. A l’intérieur, la tenancière Salvana fait salle comble. Fermiers et modestes artisans constituent la majeure partie de la clientèle. Gorash invoque la sagesse des esprits pour améliorer ses rapports sociaux. Il interroge un paysan qui lui explique que plusieurs éleveurs ont perdu des bêtes ; certaines tuées, d’autres emportées, on suspecte une bande de kobolds. Le coureur de jupons Eleryl a aperçu deux femmes seules : une chasseresse elfe non loin de l’âtre, et une énigmatique drow dans un coin plus calme. Il jette son dévolu sur la seconde. La drow nommée Earan, a fui les siens et quitté l’Outreterrre pour des raisons sur lesquelles elle s’attarde peu, puis a récemment trouvé refuge au village de Havrefroid. Malgré les avances un peu lourdes du barde, Earan n’est pas mécontente de trouver un groupe d’aventuriers aussi atypique avec qui s’associer. Amour décide de payer une tournée générale. Mishka, gardien des richesses du groupe, déjà monté sur le comptoir, approuve la dépense et donne une bourse bien remplie à Salvana. Sous l’impulsion d’un nain dont la chope était vide, la salle applaudit l’initiative des étrangers. Le goliath repère le demi-orc Fadrick, attablé avec un de ses collègue de l’Active. Il leur apporte deux pintes de bière et entame la conversation sur le sujet des kobolds. L’Active est au courant de leur présence, mais une embuscade contre un groupe de héros n’est pas dans l’habitude des créatures à écailles. Il faudra en parler à leur capitaine Rond Kelfem, qui doit vraisemblablement se trouver à la caserne, ou au Seigneur Padraig. Les héros apprennent également qu’un étranger a été retrouvé mort récemment. Il avait loué une chambre à Salvana, est resté quelques semaines au village, puis a mystérieusement disparu. La description faite par la tenancière correspond aux traits de Douven, l’ami ethnologue des héros. Son corps a été confié à la garde de Sœur Linora, au temple de Chauntéa. Eleryl et Earan quittent l’établissement les premiers, décidés à en avoir le cœur net. Ils sont suivis quelques instants plus tard par Amour et Mishka, qui sont interpelés par le nain qui avait applaudi plus tôt. Il se nomme Thair Cogne-charbon, il est forgeron et armurier. Il a remarqué le chargement des héros et leur en propose un bon prix, leur donne rendez-vous le lendemain, dès l’ouverture de son commerce, et les met en garde son concurrent, un certain Barwin Wildarson, qui selon le nain n’est qu’un arnaqueur d’humain, et qu’entre nobles races gnomes, naines et goliath, un commerce plus équitable est de rigueur…
Gorash rejoint ses quatre compagnons devant la modeste bâtisse faisant office de temple. Un moine simplet vient finalement leur ouvrir. Il semble totalement dépassé quand les héros mentionnent le nom de Douven, et se précipite prévenir la prêtresse de la nature de leur arrivée. Sœur Linora attend les aventuriers dans la salle de prière du temple dédié à Chauntéa. Elle présente ses condoléances aux étrangers qui se sont déclarés amis de Douven. Elle leur explique que le corps de ce dernier lui a été apporté par Lortor, l’assistant du marchand Bairwin Wildarson, de retour d’une course pour son employeur. Linora les conduit jusqu’à une petite crypte, où le mort repose dans un modeste cercueil, en attendant d’être enterré. Les prières de la prêtresse ont réussi à préserver le cadavre dans l’état où on lui a apporté, un état malheureusement au-delà de toute possibilité de rappel à la vie. Le Seigneur Padraig a d’ailleurs souhaité que cette affaire ne soit pas ébruitée dans le village tant que cette mort mystérieuse ne serait pas expliquée. Mais avec la menace des kobolds, et ses modestes moyens, la garde de l’Active a d’autres préoccupations pour le moment. Eleryl demande un instant de recueillement. Les héros profitent de l’absence de Linora pour ouvrir le cercueil et inspecter le cadavre. La chair du malheureux est atrocement décrépie, nécrosée. Eleryl reconnait là les effets d’un puissant sortilège nécromant. Le visage de la victime est méconnaissable. Ses vêtements sont lacérés mais correspondent et ceux que portaient l’éthnologue ; Mishka trouve probable que les coups aient été portés par des lances de kobolds, mais ne peut l’affirmer avec certitude. Gorash remarque que le cadavre ne porte pas le médaillon que Douven arborait généralement, mais reconnait la bague à l’effigie de dragon de leur ami. Amour se souvient en revanche que Douven la portait à la main gauche. Les héros tous ensemble concluent à une mise en scène. Ils interrogent Linora au sujet de nécromancie ; celle-ci les renvoie sur Valthrun, le mage du village. Les héros prennent congés, à l’exception d’Eleryl. Le barde reste un moment à remercier la prêtresse, la dédommage des frais engagés pour le rituel de conservation, et entonne quelques poèmes à la mémoire de son ami, et à la gloire de Chauntéa. Sœur Linora ne reste pas insensible aux attentions du charmeur qui décide sagement d’en rester là pour un soir de deuil.
Amour, Mishka et Earan tambourinent en vain à la porte du marchand Bairwin. Le barbare propose l’usage de la force, mais le voleur est plus prompt à agir et entreprend de crocheter la serrure. Le mécanisme est plutôt complexe pour un endroit où ne sévit a priori aucune guilde de roublards, mais finit par céder sous les mains expertes du gnome. Gorash surveille les environs. Les martellements sur la porte ont attirés l’attention du voisinage (quelques lumières se sont allumées). Le shaman repère également une petite forme humanoïde rôder aux environs. Rejoint par Eleryl, ils décident de l’intercepter. Il ne s’agit que d’un adolescent, Tristan Padraig, le fil du Seigneur. Il est impressionné par les héros et leur explique que lui-même veut être aventurier plus tard, même si ce n’est pas l’avis de son père. Il allait voir sa copine Delphina à l’auberge, mais il se fait tard maintenant, et il ferait mieux de rentrer avant que son père ne s’aperçoive de sa disparition. Jugeant que le jeune n’a rien vu de compromettant (et a plus de choses à cacher lui-même), Eleryl et Gorash le laissent rejoindre le manoir familial au nord du village.
Les héros préfèrent remettre à plus tard leur effraction, le temps que le paisible village se rendorme, et retournent à l’auberge. La taverne est maintenant presque vide. Sylvana endure les histoires d’un vieux fermier nommé Eilian, ancien soldat du Cormyr à la retraite. Ce dernier est ivre et bien arrimé au comptoir. Earan et Gorash interrogent Salvana au sujet de Douven. Eilian se mêle à la conversation et explique que lui aussi a connu l’ethnologue, et que celui-là au moins s’intéressait à ses histoires. Devant l’insistance d’Amour et Eleryl, Salvana accorde aux héros l’accès à la cave, moyennement une caution conséquente. Mishka ajoute au montant le prix de trois chambres pour la nuit, et constate qu’à ce rythme les richesses du groupe seront bientôt dilapidées. Les trois aventuriers entrainent le vieil Eilian au sous-sol, bien décidés à en apprendre davantage, l’alcool aidant à délier les langues. Earan et Gorash récupèrent quand à eux les effets personnels de Douven, qui tiennent aisément dans un sac de toile que l’aubergiste a mis de côté. Ils s’isolent dans une chambre pour le fouiller. Earan y trouve une cape magique qu’elle s’approprie aussitôt. Gorash remarque deux livres épais, l’un traitant de dragons, l’autre de sectes occultes. Les ouvrages sont accompagnés d’un mot de leur prioritaire, un certain Valthrun, rappelant à Douven de les lui rapporter au plus vite, dès qu’il les aura consultés. Gorash n’a guère le temps en revanche de se lancer dans leur lecture approfondie. Dans la cave, Eilian raconte aux aventuriers la légende de Shaddraxil, un ancien dragon, combattu par les armées du Cormyr, il y a plusieurs siècles. Eleryl se lasse des délires de l’ivrogne, et l’alcool aidant, le sang chaud du tieffelin le pousse à sortir sa rapière pour menacer le vieux. Amour, ayant sifflé à un tonnelet de vin fin à lui seul, est lui aussi quelque peu éméché ; il recommande à son ami d’assommer leur témoin, et joint le geste à la parole en fracassant un deuxième tonnelet sur la tête du vieil homme. Dans un mouvement rapide, la rapière du barde vient entailler la gorge d’Eilian. Accident ou acte volontaire ? Seul le tiefelin connait la vérité… Attiré par le bruit, Gorash descend à la rescousse et fait appel aux pouvoirs des esprits pour sauver l’égorgé d’une mort certaine. Earan alite Eilian dans une chambre à l’étage : l’homme est toujours inconscient mais devrait se remettre avec du repos.
Les héros retournent chez Bairwin. Eleryl, jugeant que lui et ses compagnons ont assez fait de bruit pour la nuit, utilise cette fois un rituel de silence pour couvrir leurs agissements. La boutique semble déserte ; l’étage qui sert de chambre au marchand l’est également. Gorash trouve un livre de comptes faisant mention d’un approvisionnement important d’armes et armures et de matériel divers. Mais aucune trace de cet attirail dans le stock du marchand. Mishka découvre en revanche plusieurs bures noires et pourpres, et des bougies assorties, des articles inhabituels pour un tranquille village de campagne. Enfin, Amour découvre une trappe dissimulée qu’il force aisément. Elle s’ouvre sur un raide et étroit escalier en colimaçon. Au bas de celui-ci, une porte calfeutrée est maintenue close.
En ordre de bataille, les héros forcent la porte et pénètrent dans une salle de culte maléfique. Derrière son autel, le maître de cérémonie interrompt son office. Deux acolytes recueillis sur les bancs arrêtent de psalmodier et se lèvent en silence. Deux formes fantomatiques munies de faux menaçantes surgissent de nulle part…
mardi 28 avril 2009
Wizards of the Coast stops all PDF sales
WotC a annoncé qu'ils arrêtaient la vente de leurs manuels de JdR au format électronique, pour cause de piratage trop massif... Voir articles.
Libellés :
News
dimanche 26 avril 2009
Date de la séance 2 fixée au lundi 18 mai
On y est arrivé grâce au sondage mis en place par Vivien...
Libellés :
Annonce
jeudi 16 avril 2009
Résumé séance 1 - L'embuscade des kobolds
Séance du 15 Avril 2009
Un groupe d’aventuriers hors du commun arpente les rues de la ville d’Arabel dans le royaume du Cormyr. Un barbare goliath, surnommé Amour, venu des lointaines montagnes orientales pour répandre la bonne parole chez les humains. Gorash, un shaman féral ayant quitté les sombres régions de la forêt de Cormanthyr que même les elfes hésitent à fréquenter. Mishka, un gnome voleur, venu se réfugié au Cormyr après quelques affaires houleuses en Sembie. Eleryl, un barde tieffelin, dont la réputation de coureur de jupons (notamment de femmes mariées), lui a valu la qualité de persona non grata dans une grande partie du Cormyr. C’est ainsi que, par hasard (ou était-ce le destin) leurs chemins se sont croisés et que le groupe s’est formé.
Un autre personnage est venu pour un temps se joindre au groupe. Un ethnologue humain excentrique, nommé Douven, qui préférait la compagnie des aventuriers à celle des congénères de sa propre espèce. Mais un beau jour, il quitta le groupe pour suivre une de ses lubies, car une race le passionnait plus que toute autre : la race des dragons. Quelques mois après son départ, Douven envoya un messager au groupe pour leur donner un mystérieux rendez-vous, important selon lui. Mais l’humain ne s’y présenta pas : ni le jour dit, ni le lendemain, ni le jour d’après.
Bien décidés à élucider le mystère, et à retrouver leur ami, les héros mènent une courte enquête. D’après ce qu’ils apprennent, la dernière destination connue de Douven serait le village de Havrefroid, dans le Val de Nentir, de l’autre côté des Pics du Tonnerre. Pas mécontents de quitter la ville, et de retrouver une nature plus sauvage, les héros font halte dans une petite ferme, pour acheter des chevaux. Impressionné de voir débarquer un tel groupe dans son champ, le paysan se laisse peu à peu convaincre par les explications d’Eleryl. Gorash lui rend également un grand service en invoquant des esprits guérisseurs pour remettre sur pied une vache malade. Les aventuriers repartent avec trois modestes chevaux de trait, pour une somme que même Mishka trouve raisonnable. Amour n’a nul besoin de cheval.
Après quelques jours de voyage sans histoires, ils arrivent dans la région des Vaux, et quittent la route commerciale pour emprunter la voie délabrée qui serpente dans les contrées périlleuses sur le chemin de Havrefroid. Alors que le village se distingue à l’horizon, des javelots fusent soudain dans leur direction. Une bande de petites créatures écailleuses était postée en embuscade derrière les rochers : des kobolds ! Aussitôt, Gorash invoque l’esprit de la panthère. Amour grimpe sur un rocher pour se placer au centre d’un groupe de créatures. Ils sont suivis de prêts par Eleryl et Mishka. Les héros repèrent parmi leur ennemis deux draco-écu kobolds en armure, et un draco-prêtre un peu plus loin. Amour attire à lui une grande partie des créatures, absorbe leurs coups avec stoïcisme, et tente de les écraser de tout son poids. Gorash reste en retrait, et tente de maitriser les ennemis, et soigner ses alliés, grâce aux pouvoirs des esprits. Eleryl, doit subir quelques coups d’épées pour se frayer un chemin jusqu’au draco-prêtre. Il entonne une mélopée guerrière, et parvient à tuer son adversaire d’un coup de rapière précis. Mishka pris en tenaille entre plusieurs créatures est en mauvaise posture, mais parvient à s’en défaire grâce à une remarquable acrobatie, et porte de violents coups sournois à ses adversaires. Gorash et les autres lui viennent en aide. Finalement, et malgré d’importantes blessures pour certains, les héros sont victorieux. Le dernier kobold survivant est fait prisonnier.
Les kobolds n'étant pas des créatures kamikazes, rien n’explique ce qui les a incités à se jeter avec tant de férocité dans cette bataille, si près du village de Havrefroid. Les draco-écu portaient des armures étincelantes et des épées neuves, ce qui est inhabituel pour cette race d’un faible niveau de civilisation. Sur le cadavre du draco-prêtre, les héros trouvent un médaillon d’argent à l’effigie d’un dragon. Leur prisonnier ne sait pas grand-chose, mais croit aveuglément au bon jugement de leur chef, un certain Dendefer. Eleryl et Amour mènent l’interrogatoire en alternant la carotte et le bâton selon une méthode éprouvée. En échange de sa liberté, le kobold leur promet une entrevue avec Dendefer, et leur donne rendez-vous le lendemain.
Les héros blessés poursuivent leur route jusqu’au village Havrefroid, maintenant proche, où ils espèrent pouvoir prendre un peu de repos et panser leurs blessures.
Un groupe d’aventuriers hors du commun arpente les rues de la ville d’Arabel dans le royaume du Cormyr. Un barbare goliath, surnommé Amour, venu des lointaines montagnes orientales pour répandre la bonne parole chez les humains. Gorash, un shaman féral ayant quitté les sombres régions de la forêt de Cormanthyr que même les elfes hésitent à fréquenter. Mishka, un gnome voleur, venu se réfugié au Cormyr après quelques affaires houleuses en Sembie. Eleryl, un barde tieffelin, dont la réputation de coureur de jupons (notamment de femmes mariées), lui a valu la qualité de persona non grata dans une grande partie du Cormyr. C’est ainsi que, par hasard (ou était-ce le destin) leurs chemins se sont croisés et que le groupe s’est formé.
Un autre personnage est venu pour un temps se joindre au groupe. Un ethnologue humain excentrique, nommé Douven, qui préférait la compagnie des aventuriers à celle des congénères de sa propre espèce. Mais un beau jour, il quitta le groupe pour suivre une de ses lubies, car une race le passionnait plus que toute autre : la race des dragons. Quelques mois après son départ, Douven envoya un messager au groupe pour leur donner un mystérieux rendez-vous, important selon lui. Mais l’humain ne s’y présenta pas : ni le jour dit, ni le lendemain, ni le jour d’après.
Bien décidés à élucider le mystère, et à retrouver leur ami, les héros mènent une courte enquête. D’après ce qu’ils apprennent, la dernière destination connue de Douven serait le village de Havrefroid, dans le Val de Nentir, de l’autre côté des Pics du Tonnerre. Pas mécontents de quitter la ville, et de retrouver une nature plus sauvage, les héros font halte dans une petite ferme, pour acheter des chevaux. Impressionné de voir débarquer un tel groupe dans son champ, le paysan se laisse peu à peu convaincre par les explications d’Eleryl. Gorash lui rend également un grand service en invoquant des esprits guérisseurs pour remettre sur pied une vache malade. Les aventuriers repartent avec trois modestes chevaux de trait, pour une somme que même Mishka trouve raisonnable. Amour n’a nul besoin de cheval.
Après quelques jours de voyage sans histoires, ils arrivent dans la région des Vaux, et quittent la route commerciale pour emprunter la voie délabrée qui serpente dans les contrées périlleuses sur le chemin de Havrefroid. Alors que le village se distingue à l’horizon, des javelots fusent soudain dans leur direction. Une bande de petites créatures écailleuses était postée en embuscade derrière les rochers : des kobolds ! Aussitôt, Gorash invoque l’esprit de la panthère. Amour grimpe sur un rocher pour se placer au centre d’un groupe de créatures. Ils sont suivis de prêts par Eleryl et Mishka. Les héros repèrent parmi leur ennemis deux draco-écu kobolds en armure, et un draco-prêtre un peu plus loin. Amour attire à lui une grande partie des créatures, absorbe leurs coups avec stoïcisme, et tente de les écraser de tout son poids. Gorash reste en retrait, et tente de maitriser les ennemis, et soigner ses alliés, grâce aux pouvoirs des esprits. Eleryl, doit subir quelques coups d’épées pour se frayer un chemin jusqu’au draco-prêtre. Il entonne une mélopée guerrière, et parvient à tuer son adversaire d’un coup de rapière précis. Mishka pris en tenaille entre plusieurs créatures est en mauvaise posture, mais parvient à s’en défaire grâce à une remarquable acrobatie, et porte de violents coups sournois à ses adversaires. Gorash et les autres lui viennent en aide. Finalement, et malgré d’importantes blessures pour certains, les héros sont victorieux. Le dernier kobold survivant est fait prisonnier.
Les kobolds n'étant pas des créatures kamikazes, rien n’explique ce qui les a incités à se jeter avec tant de férocité dans cette bataille, si près du village de Havrefroid. Les draco-écu portaient des armures étincelantes et des épées neuves, ce qui est inhabituel pour cette race d’un faible niveau de civilisation. Sur le cadavre du draco-prêtre, les héros trouvent un médaillon d’argent à l’effigie d’un dragon. Leur prisonnier ne sait pas grand-chose, mais croit aveuglément au bon jugement de leur chef, un certain Dendefer. Eleryl et Amour mènent l’interrogatoire en alternant la carotte et le bâton selon une méthode éprouvée. En échange de sa liberté, le kobold leur promet une entrevue avec Dendefer, et leur donne rendez-vous le lendemain.
Les héros blessés poursuivent leur route jusqu’au village Havrefroid, maintenant proche, où ils espèrent pouvoir prendre un peu de repos et panser leurs blessures.
mardi 14 avril 2009
vendredi 10 avril 2009
Un peu de contexte
Oyez, oyez, aventuriers et aventurière !
Nous sommes le 5ème jour de Mirtul de l’année de l'Eternel, an 1479 du Calendrier des Vaux.
Un siècle après l’année de la Flamme Bleue, les Royaumes Oubliés de Faérûne portent encore les stigmates du cataclysme connu sous le nom de Magepeste. A ce jour, on sait peu de choses sur ce phénomène, on prétend qu’il serait lié à l’assassinat de la déesse Mystra de la magie ; on prétend que d’autres mondes auraient subi des destinées semblables (bien que les noms de Krynn et de Solinari ne soient connus que de très érudits voyageurs planaires). Mais on vit en revanche ses conséquences au quotidien : des nations entières ont disparues, certaines créatures ont subi des mutations, l’essence de la magie a changé, les panthéons et les plans ont été bouleversés, de vastes territoires sont pestiférés ou revenus à l’état sauvage, les voyages sont très dangereux, de grandes villes d’antan sont réduites en ruines (comme Padhiver), les voiles telluriques qui séparent le monde de Toril de son jumeau Abeir ou des plans de la Gisombre et de la Féérie sont devenus bien minces…
Notre histoire a pour cadre la vaste région nord-ouest bordant la Mer des Etoiles Déchues. Les territoires qui composent cette région jouissent aujourd’hui d’un ordre et d’une paix précaire, et vivent sous la menace permanente d’un conflit, pris en tenaille entre le nouvel Empire du Néthéril (resurgi de la Gisombre), et son allié méridional le royaume marchand de Sembie.
Les histoires diverses de vos personnages prennent leur origine dans les contrées environnantes de Cormanthor, des Vaux, de Cormyr ou de la Côte des Dragons, etc. Votre groupe s’est formé au fil des années, et votre statut de héros est maintenant établi (un héros, même niveau 1, ça en impose comparé à la masse populaire). Le monde est vaste, dangereux et de nouveau vierge. Il y a tant de territoires à explorer, tant de menaces à combattre, tant de secrets à découvrir…
C’est ainsi que (pour une raison que je vous dévoilerai en début de séance) votre groupe a entreprit un voyage sur la grande Route de l’Est entre Arabel et Hautelune, à destination de Havrefroid, dans les contreforts des Pics du Tonnerre. Votre voyage touche presque à sa fin, quand soudain… (mais cette histoire-là mérite d’être jouée...)
Votre dévoué Maître du Donjon.
Nous sommes le 5ème jour de Mirtul de l’année de l'Eternel, an 1479 du Calendrier des Vaux.
Un siècle après l’année de la Flamme Bleue, les Royaumes Oubliés de Faérûne portent encore les stigmates du cataclysme connu sous le nom de Magepeste. A ce jour, on sait peu de choses sur ce phénomène, on prétend qu’il serait lié à l’assassinat de la déesse Mystra de la magie ; on prétend que d’autres mondes auraient subi des destinées semblables (bien que les noms de Krynn et de Solinari ne soient connus que de très érudits voyageurs planaires). Mais on vit en revanche ses conséquences au quotidien : des nations entières ont disparues, certaines créatures ont subi des mutations, l’essence de la magie a changé, les panthéons et les plans ont été bouleversés, de vastes territoires sont pestiférés ou revenus à l’état sauvage, les voyages sont très dangereux, de grandes villes d’antan sont réduites en ruines (comme Padhiver), les voiles telluriques qui séparent le monde de Toril de son jumeau Abeir ou des plans de la Gisombre et de la Féérie sont devenus bien minces…
Notre histoire a pour cadre la vaste région nord-ouest bordant la Mer des Etoiles Déchues. Les territoires qui composent cette région jouissent aujourd’hui d’un ordre et d’une paix précaire, et vivent sous la menace permanente d’un conflit, pris en tenaille entre le nouvel Empire du Néthéril (resurgi de la Gisombre), et son allié méridional le royaume marchand de Sembie.
Les histoires diverses de vos personnages prennent leur origine dans les contrées environnantes de Cormanthor, des Vaux, de Cormyr ou de la Côte des Dragons, etc. Votre groupe s’est formé au fil des années, et votre statut de héros est maintenant établi (un héros, même niveau 1, ça en impose comparé à la masse populaire). Le monde est vaste, dangereux et de nouveau vierge. Il y a tant de territoires à explorer, tant de menaces à combattre, tant de secrets à découvrir…
C’est ainsi que (pour une raison que je vous dévoilerai en début de séance) votre groupe a entreprit un voyage sur la grande Route de l’Est entre Arabel et Hautelune, à destination de Havrefroid, dans les contreforts des Pics du Tonnerre. Votre voyage touche presque à sa fin, quand soudain… (mais cette histoire-là mérite d’être jouée...)
Votre dévoué Maître du Donjon.
Inscription à :
Articles (Atom)