jeudi 21 mai 2009

Résumé séance 2 - Enquête à Havrefroid

Séance du lundi 18 mai 2009

Les héros arrivent enfin au village de Havrefroid. Une fortification, vestige des temps anciens où le vieux royaume de Cormyr s’étendait jusqu’ici, fait encore son office malgré un entretien sommaire, protégeant tant bien que mal le petit hameau d’altitude de son enceinte irrégulière (dont la forme étrange laisse Amour perplexe). Eleryl et ses compagnons se présentent comme de simples voyageurs auprès du guet qui leur ouvre la herse. Ce dernier, après avoir vérifié que le goliath ne présentait pas une menace pour la sécurité du village, explique à Amour que la garde de l’Active dont il fait partie compte un demi-orc parmi ses membres, avec lequel le barbare pourrait sans doute s’entendre.

Le groupe se dirige ensuite vers l’auberge, en passant par les écuries où une jeune fille prénommée Delphina se charge de leurs chevaux. A l’intérieur, la tenancière Salvana fait salle comble. Fermiers et modestes artisans constituent la majeure partie de la clientèle. Gorash invoque la sagesse des esprits pour améliorer ses rapports sociaux. Il interroge un paysan qui lui explique que plusieurs éleveurs ont perdu des bêtes ; certaines tuées, d’autres emportées, on suspecte une bande de kobolds. Le coureur de jupons Eleryl a aperçu deux femmes seules : une chasseresse elfe non loin de l’âtre, et une énigmatique drow dans un coin plus calme. Il jette son dévolu sur la seconde. La drow nommée Earan, a fui les siens et quitté l’Outreterrre pour des raisons sur lesquelles elle s’attarde peu, puis a récemment trouvé refuge au village de Havrefroid. Malgré les avances un peu lourdes du barde, Earan n’est pas mécontente de trouver un groupe d’aventuriers aussi atypique avec qui s’associer. Amour décide de payer une tournée générale. Mishka, gardien des richesses du groupe, déjà monté sur le comptoir, approuve la dépense et donne une bourse bien remplie à Salvana. Sous l’impulsion d’un nain dont la chope était vide, la salle applaudit l’initiative des étrangers. Le goliath repère le demi-orc Fadrick, attablé avec un de ses collègue de l’Active. Il leur apporte deux pintes de bière et entame la conversation sur le sujet des kobolds. L’Active est au courant de leur présence, mais une embuscade contre un groupe de héros n’est pas dans l’habitude des créatures à écailles. Il faudra en parler à leur capitaine Rond Kelfem, qui doit vraisemblablement se trouver à la caserne, ou au Seigneur Padraig. Les héros apprennent également qu’un étranger a été retrouvé mort récemment. Il avait loué une chambre à Salvana, est resté quelques semaines au village, puis a mystérieusement disparu. La description faite par la tenancière correspond aux traits de Douven, l’ami ethnologue des héros. Son corps a été confié à la garde de Sœur Linora, au temple de Chauntéa. Eleryl et Earan quittent l’établissement les premiers, décidés à en avoir le cœur net. Ils sont suivis quelques instants plus tard par Amour et Mishka, qui sont interpelés par le nain qui avait applaudi plus tôt. Il se nomme Thair Cogne-charbon, il est forgeron et armurier. Il a remarqué le chargement des héros et leur en propose un bon prix, leur donne rendez-vous le lendemain, dès l’ouverture de son commerce, et les met en garde son concurrent, un certain Barwin Wildarson, qui selon le nain n’est qu’un arnaqueur d’humain, et qu’entre nobles races gnomes, naines et goliath, un commerce plus équitable est de rigueur…

Gorash rejoint ses quatre compagnons devant la modeste bâtisse faisant office de temple. Un moine simplet vient finalement leur ouvrir. Il semble totalement dépassé quand les héros mentionnent le nom de Douven, et se précipite prévenir la prêtresse de la nature de leur arrivée. Sœur Linora attend les aventuriers dans la salle de prière du temple dédié à Chauntéa. Elle présente ses condoléances aux étrangers qui se sont déclarés amis de Douven. Elle leur explique que le corps de ce dernier lui a été apporté par Lortor, l’assistant du marchand Bairwin Wildarson, de retour d’une course pour son employeur. Linora les conduit jusqu’à une petite crypte, où le mort repose dans un modeste cercueil, en attendant d’être enterré. Les prières de la prêtresse ont réussi à préserver le cadavre dans l’état où on lui a apporté, un état malheureusement au-delà de toute possibilité de rappel à la vie. Le Seigneur Padraig a d’ailleurs souhaité que cette affaire ne soit pas ébruitée dans le village tant que cette mort mystérieuse ne serait pas expliquée. Mais avec la menace des kobolds, et ses modestes moyens, la garde de l’Active a d’autres préoccupations pour le moment. Eleryl demande un instant de recueillement. Les héros profitent de l’absence de Linora pour ouvrir le cercueil et inspecter le cadavre. La chair du malheureux est atrocement décrépie, nécrosée. Eleryl reconnait là les effets d’un puissant sortilège nécromant. Le visage de la victime est méconnaissable. Ses vêtements sont lacérés mais correspondent et ceux que portaient l’éthnologue ; Mishka trouve probable que les coups aient été portés par des lances de kobolds, mais ne peut l’affirmer avec certitude. Gorash remarque que le cadavre ne porte pas le médaillon que Douven arborait généralement, mais reconnait la bague à l’effigie de dragon de leur ami. Amour se souvient en revanche que Douven la portait à la main gauche. Les héros tous ensemble concluent à une mise en scène. Ils interrogent Linora au sujet de nécromancie ; celle-ci les renvoie sur Valthrun, le mage du village. Les héros prennent congés, à l’exception d’Eleryl. Le barde reste un moment à remercier la prêtresse, la dédommage des frais engagés pour le rituel de conservation, et entonne quelques poèmes à la mémoire de son ami, et à la gloire de Chauntéa. Sœur Linora ne reste pas insensible aux attentions du charmeur qui décide sagement d’en rester là pour un soir de deuil.

Amour, Mishka et Earan tambourinent en vain à la porte du marchand Bairwin. Le barbare propose l’usage de la force, mais le voleur est plus prompt à agir et entreprend de crocheter la serrure. Le mécanisme est plutôt complexe pour un endroit où ne sévit a priori aucune guilde de roublards, mais finit par céder sous les mains expertes du gnome. Gorash surveille les environs. Les martellements sur la porte ont attirés l’attention du voisinage (quelques lumières se sont allumées). Le shaman repère également une petite forme humanoïde rôder aux environs. Rejoint par Eleryl, ils décident de l’intercepter. Il ne s’agit que d’un adolescent, Tristan Padraig, le fil du Seigneur. Il est impressionné par les héros et leur explique que lui-même veut être aventurier plus tard, même si ce n’est pas l’avis de son père. Il allait voir sa copine Delphina à l’auberge, mais il se fait tard maintenant, et il ferait mieux de rentrer avant que son père ne s’aperçoive de sa disparition. Jugeant que le jeune n’a rien vu de compromettant (et a plus de choses à cacher lui-même), Eleryl et Gorash le laissent rejoindre le manoir familial au nord du village.

Les héros préfèrent remettre à plus tard leur effraction, le temps que le paisible village se rendorme, et retournent à l’auberge. La taverne est maintenant presque vide. Sylvana endure les histoires d’un vieux fermier nommé Eilian, ancien soldat du Cormyr à la retraite. Ce dernier est ivre et bien arrimé au comptoir. Earan et Gorash interrogent Salvana au sujet de Douven. Eilian se mêle à la conversation et explique que lui aussi a connu l’ethnologue, et que celui-là au moins s’intéressait à ses histoires. Devant l’insistance d’Amour et Eleryl, Salvana accorde aux héros l’accès à la cave, moyennement une caution conséquente. Mishka ajoute au montant le prix de trois chambres pour la nuit, et constate qu’à ce rythme les richesses du groupe seront bientôt dilapidées. Les trois aventuriers entrainent le vieil Eilian au sous-sol, bien décidés à en apprendre davantage, l’alcool aidant à délier les langues. Earan et Gorash récupèrent quand à eux les effets personnels de Douven, qui tiennent aisément dans un sac de toile que l’aubergiste a mis de côté. Ils s’isolent dans une chambre pour le fouiller. Earan y trouve une cape magique qu’elle s’approprie aussitôt. Gorash remarque deux livres épais, l’un traitant de dragons, l’autre de sectes occultes. Les ouvrages sont accompagnés d’un mot de leur prioritaire, un certain Valthrun, rappelant à Douven de les lui rapporter au plus vite, dès qu’il les aura consultés. Gorash n’a guère le temps en revanche de se lancer dans leur lecture approfondie. Dans la cave, Eilian raconte aux aventuriers la légende de Shaddraxil, un ancien dragon, combattu par les armées du Cormyr, il y a plusieurs siècles. Eleryl se lasse des délires de l’ivrogne, et l’alcool aidant, le sang chaud du tieffelin le pousse à sortir sa rapière pour menacer le vieux. Amour, ayant sifflé à un tonnelet de vin fin à lui seul, est lui aussi quelque peu éméché ; il recommande à son ami d’assommer leur témoin, et joint le geste à la parole en fracassant un deuxième tonnelet sur la tête du vieil homme. Dans un mouvement rapide, la rapière du barde vient entailler la gorge d’Eilian. Accident ou acte volontaire ? Seul le tiefelin connait la vérité… Attiré par le bruit, Gorash descend à la rescousse et fait appel aux pouvoirs des esprits pour sauver l’égorgé d’une mort certaine. Earan alite Eilian dans une chambre à l’étage : l’homme est toujours inconscient mais devrait se remettre avec du repos.

Les héros retournent chez Bairwin. Eleryl, jugeant que lui et ses compagnons ont assez fait de bruit pour la nuit, utilise cette fois un rituel de silence pour couvrir leurs agissements. La boutique semble déserte ; l’étage qui sert de chambre au marchand l’est également. Gorash trouve un livre de comptes faisant mention d’un approvisionnement important d’armes et armures et de matériel divers. Mais aucune trace de cet attirail dans le stock du marchand. Mishka découvre en revanche plusieurs bures noires et pourpres, et des bougies assorties, des articles inhabituels pour un tranquille village de campagne. Enfin, Amour découvre une trappe dissimulée qu’il force aisément. Elle s’ouvre sur un raide et étroit escalier en colimaçon. Au bas de celui-ci, une porte calfeutrée est maintenue close.

En ordre de bataille, les héros forcent la porte et pénètrent dans une salle de culte maléfique. Derrière son autel, le maître de cérémonie interrompt son office. Deux acolytes recueillis sur les bancs arrêtent de psalmodier et se lèvent en silence. Deux formes fantomatiques munies de faux menaçantes surgissent de nulle part…